| SAINTE(-)NITOUCHE,(SAINTE NITOUCHE, SAINTE-NITOUCHE) subst. fém. Fam., péj. Jeune fille ou femme qui joue à la prude, qui prend hypocritement des airs offensés. Quand on fait la sainte-nitouche, comme vous, on devrait au moins, après avoir carotté des personnes bienfaisantes, ne pas les appeler vieilles tourtes! (Huysmans, Sœurs Vatard, 1879, p. 328).Il ne se moque jamais des choses religieuses comme font certaines saintes nitouches (Montherl., Ville dont prince, 1951, I, 3, p. 870).Prononc. et Orth.: [sε
̃tnituʃ]. Ac. dep. 1835: sainte nitouche. Littré, Lar. Lang. fr., Rob. 1985: sainte nitouche. Plur. des saintes(-) nitouches. V. saint. Étymol. et Hist. 1534 interj. Saincte Nytouche! (Rabelais, Gargantua, XXV, 129, éd. R. Calder, p. 173); 1545 subst. une sainte nytouche (Lemaçon, Trad. de Boccace, 5ejourn., X ds Gdf. Compl.). Du fém. de saint* et de nitouche mot plais. formé de n[e], y et touche, forme verbale de toucher*, littéral. « qui n'y touche pas, qui n'a pas l'air d'y toucher », v. toucher1. Fréq. abs. littér.: 15. |