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* Dans l'article "SACRILÈGE2,, adj. et subst. masc."
SACRILÈGE2, adj. et subst. masc.
I. − Adjectif
A. − [En parlant d'une pers.] Coupable de sacrilège (v. sacrilège1surtout au sens A). Synon. profanateur.Prêtre, soldat sacrilège. La Pouraille et le Biffon soutinrent respectueusement le sacrilège Trompe-La-Mort (Balzac, Splend. et mis., 1847, p. 543).Européenne sacrilège, tout ce par quoi des Polynésiens honorent leurs morts, je le faisais à moi-même (Giraudoux, Suzanne, 1921, p. 81).
[P. méton.] Bouche sacrilège. On remarque aux quatre coins de la pierre rectangulaire dans lequel il [l'oculus] est percé les quatre trous où était fixée l'armature de fer destinée à protéger les saintes hosties contre une main sacrilège (Barrès, Cahiers, t. 7, 1909, p. 303).
B. − [En parlant d'un inanimé]
1. [Corresp. à sacrilège1A] Qui a un caractère de sacrilège. Guerre sacrilège; action, audace, parole, projet sacrilège. Une sorte d'horreur religieuse l'envahissait (...) en violant ce palais de la mort défendu avec tant de soin contre les profanateurs. La tentative lui paraissait impie et sacrilège (Gautier, Rom. momie, 1858, p. 174).Le marquis de Sade qui épiçait ses redoutables voluptés de sacrilèges outrages (Huysmans, À rebours, 1884, p. 213).
RELIG. CATH. Communion sacrilège. La communion sacrilège encourt une condamnation divine (Théol. cath.t. 14, 11939, p. 517).V. confession ex. 4, fructuosité rem. s.v. fructueux ex. et messe ex. 3.
2. [Corresp. à sacrilège1B] Qu'on sauve mes restes d'une sacrilège autopsie; qu'on s'épargne le soin de chercher dans mon cerveau glacé et dans mon cœur éteint le mystère de mon être (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 9).
Fam. Qui attaque, endommage ou lèse ce à quoi on attache un grand prix; qui va à l'encontre du grand respect porté à quelque chose. Restauration sacrilège (d'un édifice, d'une œuvre d'art). Nous avions oublié le banquet en l'honneur de M. de Goncourt (...) auquel il eût été sacrilège de ne point assister (L. Daudet, Entre-deux guerres, 1915, p. 304).Il sentit vite qu'il n'amusait personne: ces plaisanteries sur l'argent étaient sacrilèges (Maurois, Sil. Bramble, 1918, p. 116).
II. − Subst. masc. Personne qui a commis un sacrilège. Synon. profanateur.Sacrilège impie. Les fresques du cloître de Sainte-Marie-Nouvelle, à Florence, montrent encore aujourd'hui comment on exécutait ces sentences cruelles envers les sacrilèges (Stendhal, Abbesse Castro, 1839, p. 213).Le parricide errant sur les chemins, le sacrilège poursuivi par les dieux (...) tâchaient d'atteindre au port où le courtier de Carthage recrutait des soldats (Flaub., Salammbô, t. 1, 1863, p. 65).
REM.
Sacrilègement, adv.,littér. D'une manière sacrilège. [Mgr D'Hulst] affirme sacrilègement que la comtesse [de Paris], au lit de mort de son admirable époux, ressemblait à La Vierge au pied de la croix! (Bloy, Journal, 1894, p. 144).
Prononc. et Orth.: [sakʀilε:ʒ]. Ac. 1694, 1718: sacrilege; 1740-1835: -lége; dep. 1878: -lège. Étymol. et Hist. 1. 1283 subst. « personne qui profane les choses sacrées » (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t. 1, p. 160); 2. 1528 adj. « qui a le caractère du sacrilège » (Papiers d'État du Cardinal de Granvelle, éd. Ch. Weiss, t. 1, p. 454). Empr. au lat.sacrilegus (de sacra, neutre plur. de sacer, au sens de « objets sacrés » et legere « ramasser, recueillir »), d'abord « voleur d'objets sacrés » puis « profanateur, impie ».
STAT.Sacrilège1 et 2. Fréq. abs. littér.: 677. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 986, b) 643; xxes.: a) 1 519, b) 778.