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* Dans l'article "SACRE2,, subst. masc."
SACRE2, subst. masc.
A. − ORNITH. Oiseau de proie de la famille des Falconidés, habitant l'Asie et l'Europe orientale, qui peut être dressé pour la chasse au vol. La fauconnerie, peut-être, dépassait la meute; le bon seigneur (...) s'était procuré des tiercelets du Caucase, des sacres de Babylone, des gerfauts d'Allemagne, et des faucons-pèlerins (Flaub.,St Julien l'Hospitalier, 1877, p. 89).C'est la Ville plus vive aux feux de mille glaives, le vol des sacres sur les marbres (Saint-John Perse,Exil, 1942, p. 258).
Rem. ,,En termes de fauconnerie, il ne se dit que de la femelle`` (Ac. 1935).
Vieilli. [Dans des compar.] M. de Burelviller qui avait l'air d'un grand sacre et qui peut-être avait été chassé d'un régiment et cherchait à se raccrocher à un autre (Stendhal,H. Brulard,t. 1, 1836, p. 472).
B. − Au fig., vx. ,,Homme capable de toutes sortes de méfaits`` (Ac. 1935). Synon. rapace.
Prononc. et Orth.: [sakʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Fin xiiies. ornith. (Frédéric II de Hohenstaufen, De arte venandi cum avibus, éd. G. Holmér, chap. 24, 2, p. 82: li sacre). B. a) 2emoit. xves. « homme d'armes, ou brigand (?) » (Martial d'Auvergne, Vigiles, B.N. fr. 5054, 214: Si vindrent assieger la Dacre Estant du costé de Bordeaulx Ou d'Orval moult terrible sacre, leur fist bien machier leurs morceaulx); b) 1507-08 (D'Amerval, Livre de la diablerie, éd. Ch.-F. Ward, p. 17b: [Lucifer à Satan] Acours bien tost, faulx sacrilege, Le pire de tout mon college. Dors-tu, mauldit symoniacre, Tant horrible et terrible sacre?), encore att. par Saint-Simon (cf. Pilastre, Lex. sommaire de la lang. de Saint-Simon, p. 133), v. aussi Littré. A empr. à l'ar. ṣaqr « faucon », très prob. lui-même empr. au lat. sacer « sacré », qui a été empl. comme épith. du faucon par Virgile, Énéide, XI, 721: accipiter [...] sacer ales (OLD, s.v. sacer 4 b); cf. aussi Servius, Commentaires sur l'Enéide, XI, 721 ds TLL I, 322, 46: accipiter ι ̔ ε ́ ρ α ξ dicitur, hoc est sacer. B empl. fig. de A, cf. H. Estienne, Precellence du langage françois, 1579, éd. Huguet, p. 129: ,,Nostre langage se sert, par metaphore, du nom d'un autre oiseau de proye, à sçavoir du Sacre. Car nous disons C'est un sacre, ou C'est un merveilleux sacre, de celuy qui, en quelque lieu qu'il puisse mettre les mains, happe tout, rifle tout, racle tout, et, en somme, auquel rien n'eschappe``; une infl. des représentants du germ. sakman « valet d'armée, pillard » cf. 1422 sacquement « soldat qui pille » et xvies. saccard « valet d'armée » (v. FEW t. 17, p. 7) n'est cependant pas à exclure. Les interférences entre sacre1, sacre2, sacre3expliquent prob. l'empl. blasphématoire de sacre et sacré (v. sacre3), le sens « jurer » de sacrer* et, selon Gougenheim (ds B. jeunes Rom., n o4, pp. 5-7), si la disparition de l'adj. sacre « sacré » après le xvies. (v. sacre3) peut s'expliquer par l'homophonie fâcheuse avec sacre « brigand », celui-ci aurait subi le contre-coup de cette disparition en perdant sa vitalité.
DÉR.
Sacret, subst. masc.,fauconn. Mâle du sacre. C'était la femelle qui portait le nom de sacre, le mâle s'appelait sacret; il n'y a d'autres différences entre eux que dans la grandeur (Baudr.Chasses1834).[sakʀ ε]. Att. ds Ac. dep. 1798. 1reattest. 1377 (Gace de La Buigne, Roman des deduis, éd. Å. Blomqvist, 803: de sacres, de sacrez); de sacre2, suff. -et*.
BBG.Callebaut (B.). Index hist. et explicatif des n. des oiseaux en fr. Trav. Ling. Gand. 1980, n o7, p. 147.