| SACCAGE, subst. masc. A. − Pillage accompagné de destruction. Synon. déprédation, dévastation, mise à sac.Saccage d'une ville. Toutes les femmes qui l'avaient connu furent assassinées. Quel saccage du jardin de la beauté! Sous le sabre, elles le bénirent (Rimbaud, Illumin., 1873, p. 259).Par la carence des pouvoirs publics, continueront des saccages comparables à l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, ou à l'anéantissement des monuments et sculptures antiques par les invasions barbares (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 1176). B. − P. ext. Action de saccager, de mettre en désordre; fait de détruire. Synon. bouleversement, chambardement, dévastation.Commettre, faire un saccage. [Étienne] se souvint qu'il avait pris là le commandement de la bande [de grévistes], le matin du saccage des fosses (Zola, Germinal, 1885, p. 1589).Le saccage des bûcherons paraissait plus atroce encore à ce moment de l'année où tout s'apprêtait à revivre (Gide, Isabelle, 1911, p. 665). C. − P. méton., fam. Amas confus d'objets en désordre et/ou abîmés. Saccage de meubles cassés, de vieilles nippes. Toutes les tables se dégarnissaient, il n'y avait plus qu'un saccage d'os et de croûtes (Zola, L'Œuvre, 1886, p. 332). Prononc. et Orth.: [saka:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1596 (Hulsius). Déverbal de saccager*. Fréq. abs. littér.: 27. |