| SABIN, -INE, adj. et subst. A. − GÉOGR. ANC. 1. Adj. et subst. (Personne) qui habitait la Sabine, région voisine de Rome. Le pays sabin; l'Enlèvement des Sabines. L'on ne trouvait plus au septième siècle de la république de ces matrones sabines qui passaient leur vie renfermées dans leur appartement (Mérimée, Conjur. Catilina, 1844, p. 248).Dès le commencement du troisième siècle l'Étrurie, broyée par Rome, cimente de son sang, de ses nerfs, avec le sang et les nerfs des Latins, des Sabins, le bloc où Rome s'appuiera pour se répandre sur la terre, en cercles concentriques (Faure, Hist. art, 1909, p. 132). 2. Adj. Relatif à cette région. Je suis l'Esprit humain (...) je combine Le vieux houblon de Flandre à la vigne sabine (Hugo, Dieu, 1885, p. 6).Marais que fuient l'habitant des hauteurs sabines et le laboureur du Latium (Faure, Hist. art, 1909, p. 142). B. − LING., subst. masc. Langue des Sabins, le plus important parler du groupe sabellique. Le sabin (...) ne nous est plus connu que par des gloses (Lar. encyclop.). Prononc.: [sabε
̃], fém. [-in]. Étymol. et Hist. 1. a) 1451 subst. « habitant de la Sabine » (A. de La Sale, La Sale, éd. F. Desonay, p. 184); b) 1832 adj. le peuple sabin (Raymond, s.v. Sabins); 2. ling. a) 1451 langue sabine (A. de La Sale, op. cit., p. 65); b) 1870-71 subst. (Littré). Empr. au lat.Sabini, plur. (peuple de l'Italie du nord-est de Rome) et sabinus « des Sabins ». Fréq. abs. littér.: 84. |