| REVIVISCENT, RÉVIVISCENT, -ENTE, adj. A. − 1. BIOL., MÉD. [En parlant de microorganismes ou d'organismes inférieurs, animaux ou végétaux] Qui est susceptible de reviviscence. Un cas particulièrement frappant est celui des Mousses; ce sont des organismes dits réviviscents (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 273). 2. P. anal. [En parlant d'une chose] Qui réapparaît, qui renaît après une éclipse plus ou moins longue. Marius, sa femme et la petite Étiennette étaient rentrés à Paris, rappelés par le Crédit reviviscent (L. Daudet, Ariane, 1936, p. 257). B. − Au fig. 1. [En parlant d'un phénomène émotionnel, moral, intellectuel] Qui réapparaît, qui se manifeste de nouveau. Comme le regret d'une femme n'est qu'un amour reviviscent et reste soumis aux mêmes lois que lui, la puissance de mon regret était accrue par les mêmes causes qui du vivant d'Albertine eussent augmenté mon amour pour elle (Proust, Fugit., 1922, p. 537). 2. PSYCHOL. Qui réapparaît à la conscience. [L'analyse psychologique] avait mis d'un côté les sensations pures, de l'autre les images ou sensations réviviscentes (Taine, Intellig., t. 1, 1870, p. 260).Il n'y a pas d'associations d'idées, ni de sélection opérée par la pensée, puisqu'il n'y a plus de contenus sensibles reviviscents (Sartre, Imagination, 1936, p. 133). Prononc. et Orth.: [ʀ
əvivisɑ
̃], [ʀe-], fém. [ɑ
̃:t]. V. reviviscence. Étymol. et Hist. 1. 1870 (Littré: Réviviscent [...] Qui peut être ranimé par l'humectation, après avoir perdu, par la dessication, toutes les apparences de la vie); 2. 1870 fig. (Taine, loc. cit.). Dér. régr. de réviviscence* d'apr. le part. prés. reviviscens, -tis de reviviscere « revivre, renaître ». |