| RÉSOLUTOIRE, adj. A. − Qui provoque la résolution de quelque chose. 1. DR. [Corresp. à résolution I B 2 b] Qui entraîne la résolution d'un contrat. La condition résolutoire est celle qui, lorsqu'elle s'accomplit, opère la révocation de l'obligation, et qui remet les choses au même état que si l'obligation n'avait pas existé (Code civil, 1804, art. 1183, p. 213). 2. MÉD. Qui marque la régression, le retour à l'état normal d'une inflammation, d'une affection quelconque. À la période résolutoire, donner du sirop (...) à base d'ipéca pour faciliter l'évacuation des mucosités (Garcin,Guide vétér., 1944, p. 93). 3. MUS. [Corresp. à résolution I C 2 b] Qui permet d'effectuer une résolution. Les conséquences immédiates de cette tonalité sont de donner (...) à la relation du quatrième et du septième degré une attraction résolutoire qui imprime à l'harmonie dissonante de la dominante son caractère propre (Fétis,Harm., 1849, p. 249). B. − Au fig. Qui élucide, résout (un problème). Que me reste-t-il donc d'avoir, pendant quelques instants, essayé de la pensée esthétique, et puis-je, du moins, à défaut d'une idée distincte et résolutoire, me résumer la multiplicité de mes tâtonnements? (Valéry,Variété IV, 1938, p. 261). Prononc. et Orth.: [ʀezɔlytwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1701 dr. clause résolutoire (Fur.). Dér. du lat. resolutum, supin de resolvere « résoudre », v. ce mot; suff. -oire*; cf. lat. tardif resolutorius « analytique » et « qui résout » (ives., v. A. Souter, Glossary of later latin); l'adv. résolutoirement est att. aux xveet xvies., v. Gdf. |