| RÉSECTION, subst. fém. CHIR. Ablation, en totalité ou en partie, d'un organe ou d'un tissu malade en conservant ou en rétablissant la fonction de l'appareil dont il fait partie. Résection gastrique, intestinale; résection d'un muscle, d'un nerf, d'un tendon, d'un vaisseau. La balle, après avoir cassé le tibia, étant ressortie, il s'étonnait du mauvais aspect de la plaie, il craignait que la présence d'une esquille, introuvable pourtant sous la sonde, ne l'obligeât à une résection de l'os (Zola, Débâcle, 1892, p. 490).Rem. ,,La résection diffère de l'amputation, qui supprime à la fois l'organe (ou la partie d'organe ou d'organisme) et la ou les fonctions correspondantes`` (Lar. Méd. t. 3 1972). − CHIR. ARTICULAIRE. Résection articulaire. ,,Résection portant sur les extrémités des os et destinée à provoquer l'ankylose d'une articulation`` (Garnier-Del. 1972). CHIR. DENTAIRE. Résection apicale. ,,Ablation de l'apex d'une racine malade, avec conservation de la dent`` (Verch.-Bud. 1981). CHIR. URINAIRE. Résection endoscopique. ,,Abrasion des saillies pathologiques du col de la vessie ou de la prostate à l'aide d'un instrument spécial (résecteur) introduit par les voies naturelles`` (Pt Lar. Méd. 1976). REM. Résecteur, subst. masc.,chir. urinaire. ,,Instrument d'endoscopie, comprenant une anse coupante permettant de faire l'ablation de certaines formations pathologiques sous contrôle de la vue par l'endoscope`` (Pt Lar. Méd. 1976). Prononc. et Orth.: [ʀesεksjɔ
̃], [-se-]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1549 « action de réséquer » (Est.: Resection, Resectio); 2. 1799 chir. (B. des sc. de la Sté philomatique de Paris, 75 ds FEW t. 10, p. 292a). Empr. au b. lat.resectio « taille (de la vigne) », dér. de resecare (réséquer*). Bbg. Vaganay (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 152. |