| ROYALISME, subst. masc. A. − Attachement au roi, à la royauté, à l'une ou l'autre forme de royauté; système favorable à la royauté. Royalisme ardent, exagéré. L'un des derniers Jansénistes, le respectable M. Silvy, s'est attaché, dans ses brochures, à justifier de cette obéissance de Port-Royal aux puissances, de ce royalisme quand même (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 199).Ma grand'mère maternelle était le centre d'une société où le royalisme ne se séparait pas de la religion (Renan, Souv. enf., 1883, p. 141).P. méton. Les partisans de la royauté. Le Directoire exécutif aux citoyens de Paris (...). Citoyens, le royalisme, par un nouvel attentat, vient de menacer la constitution (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 433). B. − Plus rare. Régime monarchique, royauté. [Bonaparte] dit que depuis vingt siècles le royalisme et la féodalité avaient gouverné le monde (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 498). Prononc. et Orth.: [ʀwajalism]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1770 (Correspondance littéraire, philosophique et critique, avril − VIII, p. 502 − ds Proschwitz Beaumarchais, p. 294). Dér. de royal*; suff. -isme*. Cf. anti-royalisme en 1766 (Raynal, Hist. philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, VII, 163 ds Gohin, p. 287). Fréq. abs. littér.: 76. Bbg. Dub. Pol. 1962, pp. 412-413. − Quem. DDL t. 11. − Ranft 1908, p. 124. − Vardar Soc. pol. 1973 [1970], pp. 304-305. |