| ROUVER(A)IN,(ROUVERIN, ROUVERAIN) adj. masc. MÉTALL. [En parlant du fer ou de l'acier] Rendu cassant par sa teneur trop élevée en soufre et se prêtant difficilement au travail de la forge. Les fers rouverains sont cassants à chaud comme à froid. Ils se soudent mal. On les subdivise également en: fer métis: cassants à chaud (soufre et arsenic). Fers tendres: cassants à froid (phosphoreux) (Barnerias, Aciéries, 1934, p. 8).Prononc. et Orth.: [ʀuvʀ
ε
̃]. Ac. dep. 1762: -in; Rob.: -ain. Étymol. et Hist. 1676 fer rouverin, rouvrin (Félibien, p. 191, 728); 1690 fer rouverain (Fur.). Prob. issu, p. assimil., de l'adj. a. fr. rouvelain « rougeâtre, rouge » (xives., Bible, prem. liv. des Rois, XV, ms. Ste Gen. ds Gdf.: rouvelains de visage), dér., à l'aide du suff. -ain* (fréq. confondu avec -in*, Nyrop t. 3, § 263, 4 o), de l'adj. a. fr. rouvel « id. » (fin xiiies., Jean de Meun, Testament, 771 ds Rose, éd. Méon, t. 4, p. 39), du lat. rubellus « tirant sur le rouge ». De rouvel, est antérieurement dér. l'adj. a. fr. rovelent, rovelant « rouge (d'un visage) » (ca 1200, 1reContin. de Perceval, éd. W. Roach, mss EM, 7283, t. 2, p. 215; 1216, Angier, trad. Vie St Grégoire, 1431 ds T.-L.; suff. a. fr. enc [du germ. ing] altéré en -ent, -ant, Nyrop t. 3, § 362-363). Fer rouverain, en raison de la couleur du métal sous l'effet de la chaleur. |