| ROUSPÉTER, verbe intrans. Pop., fam. Réclamer, protester contre quelque chose qui paraît injuste ou vexatoire. Synon. pop., fam. râler.Moi, dit Barque, je ne rouspète plus. Au commencement, je rouspétais contre tout le monde, contre ceux de l'arrière, contre les civils, contre l'habitant, contre les embusqués (Barbusse,Feu, 1916, p. 34).Quelquefois même, dans une voiture, elle fait ça, et après avoir payé sa course, se cache dans un coin, histoire de rire en voyant rouspéter le cocher qui a à relaver sa voiture (Proust,Sodome, 1922, p. 980).Prononc.: [ʀuspete], (il) rouspète [-spεt]. Étymol. et Hist. 1878 (Rigaud, Dict. jargon paris., p. 302). Prob. formé de rousser, d'apr. rouscailler* et de péter*. Fréq. abs. littér.: 21. DÉR. Rouspéteur, -euse, subst.,pop., fam. Personne qui rouspète. Synon. pop., fam. râleur.« Il n'avait pas l'air commode ». « Non! Les rouspéteurs devaient trouver à qui parler » (Sartre,Nausée, 1938, p. 120).Empl. adj. Un homme jeune dont le cou trop long semblait annoncer déjà par lui-même le caractère à la fois lâche et rouspéteur du personnage (Queneau,Exerc. style, 1947, p. 16).− [ʀuspetœ:ʀ], fém. [-ø:z]. − 1reattest. 1894 adj. et subst. masc. (d'apr. Esn.); de rouspéter, suff. -eur2*. BBG. − Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 254. |