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ROUGEÂTRE, adj. et subst. masc.
I. − Adj., souvent péj. Qui tire sur le rouge; qui est légèrement rouge. Blanc, brun rougeâtre; couchant, eau, flot, lune, peau, terre rougeâtre. On distinguait à peine une faible lueur rougeâtre indiquant la place où le soleil se couchait (Gautier, Fracasse, 1863, p. 163).Le faîte d'une maison se teignait de cet ocre rougeâtre dont les crépuscules romains se plaisent à farder les pierres antiques (Arnoux, Seigneur, 1955, p. 45).
− Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. L'Afrique du Nord est le champ où ne cessent de se croiser sémites, berbères et nègres soudaniens. Comme dans les anciennes peintures des temps pharaoniques, le clair, le basané, le rougeâtre, jusqu'au noir voisinent dans l'intervalle qui sépare la Méditerranée du Soudan (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 282).
II. − Subst. masc.
A. − BOT. Synon. de amanite rougissante*, golmelle. (Dict. xixes.; ds Lar. 20e, Quillet 1965).
B. − ICHTYOL. ,,Nom d'une espèce de poisson du genre cyprin`` (Baudr. Pêches 1827).
C. − MINÉR. Rougeâtre de Gottlond. Marbre de Norvège. (Ds Lar. 19e-Lar. encyclop.).
Prononc. et Orth.: [ʀuʒ ɑ:tʀ ̭]. Ac. 1694, 1718: -geastre; dep. 1740: -geâtre. Étymol. et Hist. 1. Adj. 1270 [ca 1369 ms.] rougaste (Mahieu le Vilain, Les Metheores d'Aristote, éd. R. Edgren, 29, 22); 1399 rougeastre (Inventaire Charles VI ds Laborde 1872, p. 147); 1474 roughastre (Inv. des bagues de Gabrielle de Latour, Ann. de la Soc. d'hist. de Fr., 1880, p. 294 ds Gdf. Compl.); 1491 rougastre (La Mer des Histoires, I, 138d, éd. 1491 d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 155); 1636 rougeatre (Monet); 2. subst. a) 1791 ichtyol. (Valm., 4eéd., t. 3, p. 622); b) 1846 bot. (Besch.); c) 1875 minér. (Lar. 19e: Rougeâtre de Gottlond, Marbre de Norvège). Dér. de rouge*; suff. -âtre*. Fréq. abs. littér.: 378. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 607, b) 873; xxes.: a) 466, b) 340.