| ROTE1, subst. fém. HIST. DE LA MUS. Instrument de musique de forme triangulaire, tendu sur un ou deux côtés de cordes (pouvant aller jusque trente) que l'on jouait normalement sans plectre et qui servait au Moyen Âge à accompagner les chants difficiles tels que tropes, séquences liturgiques ou profanes et lais (d'apr. Mus. 1976). La petite rote, à quatre cordes, du manuscrit des Échecs amoureux est intéressante par la manière dont elle est tenue par la charmante femme qui la joue (Grillet,Ancêtres violon, t. 1, 1901, p. 125).Prononc.: [ʀ
ɔt]. Homon., formes de roter, rot2. Étymol. et Hist. Ca 1150 (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 481). Du germ. *hrôta « instrument de musique », cf. l'a. h. all. hruozza, également att. par le b. lat. chrotta « espèce de flûte » (vies., Venance Fortunat ds Blaise Lat. chrét.), ca 750 rotta au sens du fr. (Gay). Le mot germ. est peut-être empr. aux lang. celt. (FEW t. 16, p. 250). Cf. aussi l'a. fr. roter « jouer de la rote », att. dès ca 1140 (Pèlerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 413). Bbg. Dick (F.). Bezeichnungen für Saiten- und Schlaginstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1932, pp. 71-76. − Quem. DDL t. 10. |