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RONRON, subst. masc.
A. − Ronflement sourd et continu par lequel le chat manifeste son contentement. Synon. ronronnement.Ronron du matou; ronron de plaisir, de satisfaction; faire (le) ronron. Le petit chat était fourré sous la couverture et témoignait par son ronron de la jouissance qu'il éprouvait à se sentir hors des atteintes du froid (Champfl.,Avent. MlleMariette, 1853, p. 132).J'écoutais, celui-ci grave, celui-là argentin, le double ronron, mystérieux privilège du félin, rumeur d'usine lointaine, bourdonnement de coléoptère prisonnier, moulin délicat dont le sommeil profond arrête la meule (Colette,Mais. Cl., 1922, p. 82).
B. −
1. P. anal. Bruit sourd et continu.
a) [À propos d'un objet matériel] Synon. ronflement, ronronnement, vrombissement.Ronron du feu, du moteur, du moulin, du poêle, du rouet, d'une usine, du vent, de la ville, de la voiture. Le pot au feu chantait doucement, mettant un bruit de ronron berceur dans la cuisine (Estaunié,Bonne dame, 1891, p. 86).Et, cette nuit, j'entendais le ronron des avions alliés qui repassaient très haut dans le ciel, retour de leur mission de destruction (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p. 298).
b) [À propos de la parole] Ronron des conversations, des phrases. Ce qui manque aux enfants privés de leur mère (...), ce sont sans doute la présence, les caresses et le ronron des paroles (Jeux et sports, 1967, p. 124).
En partic. Le ronron tragique. ,,Façon pompeuse et monotone de déclamer`` (Ac. 1935).
2. Au fig. Monotonie, routine. Ronron de la vie quotidienne. Rogues de Fursac et Minkowski disent l'importance de l'imprévu et du hasard (...) pour nous rattacher à l'ambiance, nous tirer du ronron de la rumination intérieure, réveiller par leurs secousses nos puissances d'accueil et notre ouverture au réel (Mounier,Traité caract., 1946, p. 112).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɔ ̃ ʀ ɔ ̃]. Att. ds Ac. 1935. Plur. des ronrons. Étymol. et Hist. 1. 1761 « bruit sourd et continu » (J.-J. Rousseau, Nouvelle Héloïse, éd. H. Coulet, 2epartie, lettre 23, p. 286); 2. 1842 « grognement continu et régulier du chat manifestant son contentement » (Balzac, Œuvres div., t. 3, p. 441). Onomat. formée par le redoublement du rad. ron- exprimant un bruit sourd et continu. Fréq. abs. littér.: 100.