| RONDIR, verbe A. − Empl. trans. 1. Rendre rond, arrondir. Rondir les yeux. [Il] rondit le dos, rentre le cou, tourne ses bras révérencieux (Goncourt, Journal, 1855, p. 194). 2. TECHNOL. Tailler de l'ardoise. (Dict. xixeet xxes.). B. − Empl. intrans., littér. Prendre une forme ronde, s'arrondir. Mollement, dans une paresse de grâce, elle laissait jouer et rondir sa taille indolente, une taille à tenir dans une jarretière (Goncourt, G. Lacerteux, 1864, p. 53).Des corbeilles de camélias blancs sur lesquels rondit une branche de lilas blanc (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p. 32). REM. 1. Rondissage, subst. masc.,technol. Taille des ardoises. (Dict. xxes.). 2. Rondissant, -ante, part. passé en empl. adj.,littér. Qui a ou prend une forme arrondie ou courbe. Mobilier rondissant; épaules rondissantes. Les cheveux édifiés de toutes sortes: spirales ondées, frisons crêpelés, boucles rondissantes, chignons gigantesques (Huysmans, Marthe, 1876, p. 35). 3. Rondisseur, -euse, subst. technol.a) Subst. masc. Ouvrier qui taille les plaques d'ardoise de façon à leur donner les dimensions conformes aux normes commerciales. (Dict. xxes.). b) Subst. fém. Machine utilisée pour effectuer l'arrondissage (Dict. xxes.). Prononc.: [ʀ
ɔ
̃di:ʀ], (il) rondit [-di]. Étymol. et Hist. 1. a) 1246 trans. « arrondir » (Gossuin de Metz, Image du monde, ms. St Brieuc [xiiies.], f o15a ds Gdf.: Deus [...] Le ciel rondit de tote part); b) 1782 « tailler (les ardoises) » (Encyclop. méthod. Mécan. t. 1, p. 68); 2. 1556 intrans. « s'arrondir, être rond » (G. de La Tayssonnière, Amoureuses occupations, Lyon, p. 46 ds Gdf.). Dér. de rond1*; dés. -ir. Cf. a. fr. roonder « arrondir, tailler en rond » (ca 1200, Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke, P. Rasch, 3397). |