| RIMAYE, subst. fém. GÉOGR., ALPIN. Large crevasse ouverte profondément sur le pourtour du névé, entre le rocher (ou la glace qui y adhère) et la glace en mouvement. Les chercheurs parvinrent à la rimaye. C'était certainement l'une des plus impressionnantes que l'on pût voir à cette époque de l'année: les deux lèvres étaient distantes de dix mètres (R. Frison-Roche, La Grande Crevasse,1952 [1948], p. 252).Prononc.: [ʀimaj], [-mε]. Homon. rimaille (dér. s.v. rimer). Étymol. et Hist. [1839 (Boiste d'apr. Lar. Lang. fr.)] 1870 (Littré). Terme savoy. (FEW t. 10, p. 409a) issu du part. passé subst. fém. rimata du lat. rimari « fendre, ouvrir, fouiller » comme le suisse romand de même sens rimee (1844 d'apr. G. Wissler ds Rom. Forsch. t. 27, p. 765) et l'a. fr. rimee « fente » (xiiies., Blancandin, 2762, v. Romania t. 76, p. 374 et sqq.). |