| RIBOULER, verbe intrans. Pop., vieilli. Ribouler des yeux (des cal(l)ots, des mirettes, des prunelles, des quinquets). Rouler des yeux étonnés, effarés ou furibonds. J'avais (...) les veines du front qui saillaient; je riboulais des yeux (...). Dix minutes d'affilée (...) j'ai sacré tous les dieux et dégorgé ma haine (Rolland,C. Breugnon, 1919, p. 198).Voilà nos deux mirontons (...) Prêts à se tabasser, riboulant des callots (Marcus,Quinze fables, 1947, p. 7).♦ Ribouler les prunelles. Il monte gravement les marches de l'estrade, riboulant les prunelles (Vallès,J. Vingtras, Insurgé, 1885, p. 136). REM. Riboulant, -ante, part. prés. en empl. adj.Yeux riboulants. Yeux ronds et mobiles qui expriment la stupeur ou la colère. Elle est friponne, avec toutes ses fossettes et ses yeux riboulants (La Varende,Nez-de-cuir, 1936, p. 69). Prononc.: [ʀibule], (il) riboule [-bul]. Étymol. et Hist. 1862 ribouler des yeux (Messager ds Guérin). Mot dial., var. de rebouler, formé de re-*, de boule* et de la dés. -er (FEW t. 1, p. 611b). Bbg. Chaurand (J.). Le Lex. région. des fourrages... Fr. mod. 1970, t. 38, pp. 139-140. − Quem. DDL t. 2. |