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RHUME, subst. masc.
A. − Usuel. Inflammation des muqueuses des voies respiratoires accompagnée généralement de toux, d'enrouement, et parfois de fièvre. Grand, gros, mauvais rhume; rhume obstiné, opiniâtre; attraper, avoir un rhume; soigner un rhume; souffrir d'un rhume. Je couve un rhume, le nez me pique (Flaub., Corresp., 1853, p. 381).Et pan, dans deux jours, autre chose: un bon rhume. Moi, quand j'ai un embêtement, je m'enrhume toujours (Montherl., Olymp., 1924, p. 373).
Rhume de cerveau. V. cerveau I A 2.
Loc. fig., pop., fam. En prendre, prendre qqc. pour son rhume. Se faire réprimander vertement, recevoir une sévère correction. Synon. en prendre pour son grade*.Si le Moniteur de la localité venait à être mis au courant de l'anecdote, vous prendriez, j'ose le prétendre, quelque chose pour votre rhume (Courteline, Gend. sans pitié, 1899, 1, p. 150).
B. − PATHOLOGIE
1. Rhume (banal, commun, ordinaire, simple). Inflammation catarrhale aiguë de la muqueuse des fosses nasales, due à un virus différent de celui de la grippe ou à d'autres agents infectieux, qui peut s'étendre aux sinus et aux voies respiratoires supérieures (d'apr. Man.-Man. Méd. 1980). Les virus sont les agents de très nombreuses maladies infectieuses humaines: le rhume ordinaire, ou coryza, la grippe, la poliomyélite (Quillet Méd.1965, p. 189).Le rhume commun fait l'objet de recherches biologiques très poussées (...) on est parvenu à isoler neuf souches de virus producteur de rhumes (J. Gomez, Guide méd. de la famille, 1970, p. 73).
2. Rhume des foins. V. foin B.
3. Rhume de poitrine. Synon. vieilli de bronchite.Je suis sous le règne d'un énorme rhume de poitrine (Balzac, Corresp., 1835, p. 613).
Prononc. et Orth.: [ʀym]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1226 reume subst. fém. ou masc. « humeur qui coule du nez, des yeux, etc. » (Guillaume Le Clerc, Besant, éd. P. Ruelle, 1388); xiiies. reume de froidure « inflammation de la membrane muqueuse du nez et de la gorge, accompagnée d'écoulement d'humeurs » (Simples médecines, éd. P. Dorveaux, 644); ca 1276 rume (Adam de La Halle, Jeu de la Feuillée, éd. O. Gsell, 199); 1575 rheume (Thévet, Cosmogr., XI, 13 ds Hug.); 1578 rhume (Des Roches, Dialogue de Vieillesse et de Jeunesse, 5); 1694 rhume du cerveau (Ac.); 1740 rhume de cerveau (ibid.); 1901 rhume des foins (Nouv. Lar. ill., s.v. fièvre (des foins)). Empr. au lat.rheuma « flux de la mer, catarrhe », qui vient du gr. ρ ̔ ε υ ̃ μ α « écoulement » (de ρ ̔ ε ι ̃ ν « couler »). Au déb. du xviies., le mot est parfois encore fém. (cf. 1611 Cotgr., 1619 [éd.] Comenius ds Gdf.), genre qui est encore répandu dans les pat. (FEW t. 10, p. 377a). Rhume des foins est peut-être la trad. de l'expr. all. Heuschnupfen. Fréq. abs. littér.: 436. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 463, b) 928; xxes.: a) 579, b) 612. Bbg. Catach (N.), Mettas (O.). Encore qq. trouvailles dans Nicot. R. Ling. rom. 1972, t. 36, pp. 373-374. − Urtel (H.). Autour du rhume. B. des patois de la Suisse romande. 1913, t. 12, pp. 3-32.