| RETRAITER, verbe trans. I. − Effectuer un nouveau traitement en vue de modifier des données, une matière. Reprenons ce même minerai; il ne sera pas vendu, mais retraité par lavage au feu et à l'aimant (Ratel,Prépar. mécan. minerais,1908, p. 67).Les images ont été retraitées par un système vidéo-numérique [en vue d'obtenir des effets spéciaux] (Télérama,30 oct. 1985, p. 82). − ÉN. NUCL. Effectuer un retraitement (du combustible nucléaire). Retraiter les déchets nucléaires. Les importateurs d'uranium australien ne seront pas autorisés à retraiter le combustible usagé (pour en extraire du plutonium) sans accord préalable avec Canberra (La Revue polytechnique,juin 1977, p. 581). II. − Vieilli ou région. (fr. d'Afrique). ,,Mettre à la retraite`` (Littré). Retraiter un soldat (Besch.1945). − Empl. pronom. Faire retraite, se retirer. Ermitage construit sur la côte Sainte-Anne par un soldat, vieux compagnon de Henri IV, qui s'y vint retraiter (Barrès,Cahiers, t. 6, 1908, p. 84). − Empl. intrans., domaine milit.Battre en retraite, se replier. Des forces anglo-françaises (...) agiraient en liaison avec les Belges, et assureraient la sécurité de leur flanc s'ils se décidaient à retraiter vers Bruges et Ostende (Joffre,Mém., t. 2, 1931, p. 460). Prononc.: [ʀ
ətʀete], [-tʀ
ε-], (il) retraite [-tʀ
εt]. Étymol. et Hist. I. 1549 (Est.: Retraicter et reueoir, ou reuisiter); 1636 retraiter « traiter de nouveau (un sujet) » et « réviser (un texte) » (Monet); 1690 (Fur.: Retraitter. Traitter une seconde fois). II. 1819 (Boiste: Retraiter, donner la pension de retraite). I dér. de traiter*; préf. re-*. Cf. dès le xiies. retraitier « raconter » 1174-76 (Guernes de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 4229) − xives. ds Gdf. II dér. de retraite1*; préf. re-*. Cf. retraiter « retirer (des troupes) » xves. (G. Cousinot, Geste des nobl. Fr., ch. CXXV, Vallet ds Gdf.: Qui le pont de Mehung avoit passé et en Solloingne avoit retraitté sa compaignie) et au fig. se retraire « se retirer » av. 1649 (Vauq. des Yvet.,
Œuvr. poet., Adieu d'Amynthe et de Clorice, p. 41, éd. 1854, ibid.). |