| REPU, -UE, part. passé et adj. I. − Part. passé de repaître*. II. − Adjectif A. − Qui a assouvi sa faim jusqu'à satiété. Synon. gavé, rassasié.Un Grec (...) vint s'asseoir auprès de nous, mangea notre pain et nos figues, but notre vin, et se retira (...) lorsqu'il fut bien repu (About, Grèce, 1854, p. 293).Pas d'autre bruit qu'un souffle de bête repue au fond d'une étable, parmi la paille des crèches fraîchement garnies (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 194). B. − Au fig. Qui a satisfait pleinement un besoin, une passion, un désir. Synon. comblé.Quand il s'était assoupi, satisfait et repu, je restais immobile et consternée à ses côtés (Sand, Lélia, 1833, p. 174).Son œuvre n'est pas celle d'un homme comblé, repu (Green, Journal, 1950, p. 282). − Repu de.Rassasié de. Quand elle était enfin repue d'amour, épuisée de cris et de mouvement, elle dormait à mes côtés sur le divan d'un sommeil fort et paisible (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Marroca, 1882, p. 790).Le haut clergé, repu de jouissance, gorgé de domination (Zola, Germinal, 1885, p. 1473). − Empl. subst. masc. plur. Ceux qui jouissent des avantages de la fortune, qui peuvent satisfaire à satiété tous leurs besoins. Les raisonnements contre le suicide ont été imaginés par des repus qui aiment la vie et qui voudraient que chacun l'aimât comme eux (Bourget, Sens mort, 1915, p. 123).Donnez-moi de ne pas compter parmi les heureux, les satisfaits, les repus; parmi ceux qu'on applaudit, qu'on félicite et qu'on jalouse (Gide, Journal, 1916, p. 603). Prononc. et Orth.: [ʀ
əpy]. Att. ds Ac. dep. 1718. Fréq. abs. littér.: 254. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 229, b) 381; xxes.: a) 572, b) 336. |