| REPS, subst. masc. A. − TEXTILE 1. Combinaison de croisement de fils de trame et chaîne. Reps. − Si, le raccord en chaîne restant le même, on lance plusieurs duites dans la même foule du tissu lisse, on obtient une nouvelle armure désignée sous le nom de reps ou cannelé effet de chaîne, qui, sur le tissu, donne un sillon net allant d'une lisière à l'autre (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 68).Faux reps. Pour arriver à un grain à peu près semblable, tout en conservant le montage d'un métier d'uni, on fabrique, très souvent, une armure dite « faux reps » (très employée pour étoffes de chemiserie et lingerie: cols, manchettes) (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 68). 2. P. méton. Étoffe de soie ou de rayonne, de laine, de laine et de coton, à côtes perpendiculaires aux lisières, employée souvent pour l'ameublement (rideaux, fauteuils). De petites culottes collantes en gros reps de soie vert (Cendrars, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 19). B. − TECHNOL. ,,Type de tissage des toiles métalliques fines utilisées dans les filtres microtamiseurs`` (Colas-Cab. 1968). Prononc. et Orth.: [ʀ
εps]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1730 retz « linon rayé, à Bapaume et dans le reste de l'Artois » (Savary Suppl., p. 1176 et 1250); 1812 reps « étoffe de soie, de laine ou de coton très forte, à côtes transversales » (Journal des Dames et des Modes d'apr. A. Weil ds R. Philol. fr. t. 45, p. 36). Empr. à la forme du plur.ribs de l'angl. rib « côte », prob. d'apr. la var. dial. du nord de l'Angleterre et d'Écosse reb (FEW t. 18, p. 104b), la forme ribs étant à l'orig. de l'all. Rips (Kluge). L'angl. rib n'est att. que dep. 1834-36 en parlant de textiles mais il est certainement plus anc. (cf. av. 1548 ribbed « rayé, marqué avec des raies en côtes » ds NED, s.v. to rib, 1756 ribbed stockings « bas à côtes », 1782 ribbed stuff « tissu à côtes » ds NED Suppl.2). Les formes angl. rep, repp, reps sont dues au réempr. au fr. Fréq. abs. littér.: 55. |