| REPRODUCTIBLE, adj. A. − [En parlant d'un objet, d'une chose] Qui peut être reproduit, copié. L'ère de la photographie s'ouvre en 1850, avec l'emploi des plaques couvertes d'une émulsion humide au collodion, procédé relativement sensible et fournissant des épreuves reproductibles (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 131).Les objets rares, d'une rareté absolue. Par exemple, telle production d'art qui n'existe qu'à un exemplaire et qui n'est pas reproductible (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 481). B. − [En parlant d'un phénomène, d'un fait] Qui est susceptible de se reproduire, de se répéter. Il n'est pas moins que toute chose qui arrive est située spécialement dans la durée par telle combinaison non reproductible du chiffre sidéral (Claudel, Art poét., 1907, p. 127).L'analyse de la vie de l'esprit en moments successifs et en phénomènes reproductibles à volonté est une illusion (Hist. sc., 1957, p. 1662). C. − [En parlant d'une expérience sc.] Que l'on peut reproduire, recommencer. Galvani attribua d'abord ces effets assez bien reproductibles aux variations de l'état électrique de l'atmosphère « car il est aisé, quand on fait des expériences, de se tromper et d'imaginer que l'on voit ce que l'on souhaite de voir » (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 204).La principale critique que l'on puisse faire au traitement acide est que les attaques produites ne sont que partielles et les résultats obtenus plus ou moins reproductibles (Caillère, Hénin, Minér. argiles, 1963, p. 68). D. − BIOL. [En parlant de micro-organismes] Qui peut générer de nouveaux individus, que l'on peut faire se reproduire. Mais lorsqu'on eut acquis la certitude que ces parasites des bactéries que sont les bactériophages étaient bien des virus, on put disposer d'un matériel biologique de masse respectable et infiniment précieux, puisque reproductible à volonté dans des conditions expérimentales précises et constantes (P. Morand, Confins vie, 1955, p. 81). − En compos. Le bactériophage est une molécule, complexe peut-être, mais douée d'hérédité et auto-reproductible comme étant de nature nucléo-protéique et transmissible par passages successifs (P. Morand, Confins vie, 1955, p. 147). Prononc. et Orth.: [ʀ
əpʀ
ɔdyktibl̥]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1798 (Ac.). Dér. de reproduire* d'apr. productible*. DÉR. Reproductibilité, subst. fém.Propriété de ce qui est reproductible, de ce qui peut être reproduit. Un comité consultatif (...) a pour premier objectif de comparer entre eux les divers étalons atomiques de fréquence existants, pour déterminer si l'un d'entre eux possède les qualités « de stabilité, de reproductibilité et de durabilité » requises pour un étalon de base (Decaux, Mesure temps, 1959, p. 119).En partic. Fidélité des résultats d'une même opération ou expérimentation répétée à des moments, en des lieux ou avec des opérateurs différents. La reproductibilité figure à la base de l'induction et du contrôle (Thinès-Lemp.1975).− [ʀ
əpʀ
ɔdyktibilite]. Att. ds Ac. 1798-1878. − 1reattest. 1798 (Ac.); dér. sav. de reproductible*. BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 38 (s.v. reproductibilité). |