| RENOUVELABLE, adj. Qui peut être renouvelé. A. − [Corresp. à renouveler A] Qui peut être remplacé; dont certains éléments peuvent être remplacés. Il fallait (...) ménager les munitions, en leur substituant d'autres substances aisément renouvelables. Pour remplacer le plomb, (...) il employa sans trop de désavantage de la grenaille de fer (Verne,Île myst., 1874, p. 282).Le goémon et le varech (...) sont un réservoir de vie, non pas inépuisable, mais toujours renouvelable s'il est ménagé (Vidal de La Bl.,Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 336). − [En parlant de pers. ou d'un groupe] Assemblée, comité renouvelable (par moitié, par cinquième). Les sénateurs étaient élus pour neuf ans, un tiers d'entre eux était renouvelable tous les trois ans (Lidderdale,Parlement fr., 1954, p. 33).Ils ont créé (...) un foyer, recevant stagiaires et artistes. Rassemblés par un même amour de la céramique, ils forment une sorte de communauté éphémère et renouvelable (G. Fontaine,Céram. fr., 1965, p. 153). B. − [Corresp. à renouveler D] 1. Qui peut être répété, qui peut se produire à nouveau. Cet accent, il l'avait déjà entendu, ou sentait qu'il pourrait le réentendre, (...) c'était quelque chose de renouvelable, de durable (Proust,Temps retr., 1922, p. 900).La preuve scientifique, indiscutable que serait le phénomène renouvelable à volonté (...) manque toujours (Amadou,Parapsychol., 1954, p. 143). 2. Qui peut être reconduit, dont on peut prolonger la validité. Bail, congé, contrat d'achat, mandat, sursis renouvelable. Je fis un emprunt sur mes billets, renouvelables tous les trois mois, et passibles chaque fois d'une deuxième commission de renouvellement (Reybaud,J. Paturot, 1842, p. 396).Saladin et Baudouin IV conclurent une trêve renouvelable, ce qui dans le droit franco-musulman de l'époque équivalait à la paix (Grousset,Croisades, 1939, p. 218). ♦ Ordonnance renouvelable. Qui peut servir plusieurs fois de suite. Vous seriez bien gentil de remettre à ma séduisante commissionnaire une ordonnance, si possible renouvelable, pour que je puisse me procurer immédiatement cinq ou six douzaines d'ampoules d'un centimètre cube [de morphine] (Martin du G.,Thib., Consult., 1928, p. 1097). − [P. méton., en parlant d'une durée] Deux lecteurs (...) élus par l'assemblée de l'église pour une durée de trois ans, en principe non renouvelable (Philos., Relig., 1957, p. 44-15).Ces attachés sont désignés par le préfet, sans concours, pour une période de un an renouvelable (Réforme hospit., 1959, p. 20). Prononc. et Orth.: [ʀ
ənuvlabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1461 (G. Chastellain, Chron., IV, 78,
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 401). Dér. de renouveler*; suff. -able*. Fréq. abs. littér.: 18. Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 185. |