| RENCHÉRISSEMENT, subst. masc. A. − Augmentation de prix, hausse. Anton. baisse.Renchérissement du prix des terrains, des denrées. Elle (...) déplorait avec la contre-maître le renchérissement des haricots, ces légumes qui sont si gourmands de beurre! (Huysmans,Sœurs Vatard, 1879, p. 102).Le renchérissement de la vie n'allait pas tarder à produire les mêmes effets que la disette et à remettre en mouvement les masses populaires relativement assoupies (Lefebvre,Révol. fr., 1963, p. 179). B. − Au fig. Action de renchérir (sur quelqu'un/sur quelque chose); p. méton., résultat de cette action. La doctrine de Fénelon, dégagée (...) de quelques renchérissements particuliers à sa manière de sentir et d'écrire, n'est autre que la doctrine chrétienne dans sa plus spirituelle vivacité (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 10, 1854, p. 30).La philosophie est pour nous méditation du oui, et non point renchérissement hargneux sur le non (Ricœur,Philos. volonté, 1949, p. 419).V. effilocher A ex. de Colette. Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑ
̃
ʃeʀismɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1260 renchirissemenz (Chambly, A.N. J 385, Dufour, Sit. fin. de la Pic. ds Gdf. Compl.); 1283 renchierissement (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 1138). Dér. de renchérir*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 28. |