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REMUGLE, subst. masc.
Vieilli ou littér. Odeur prenante et désagréable qu'exhale ce qui a longtemps été renfermé ou maintenu dans une atmosphère viciée. Sentir le remugle. Certains (...), en revenant dans une vieille maison, respirent à pleines narines l'odeur d'humidité et de remugle (La Varende, Valse Sibélius, 1953, p. 35).V. chancissure ex. de Richepin.
[Suivi d'un déterm. précisant la nature de l'odeur] Remugle de cigare froid, de corne, de cuisine, de laine mouillée, de latrine, de souterrain, de terrier, de toilettes. Le patchouli, le plus âcre des parfums végétaux et dont la fleur, à l'état brut, dégage un remugle de moisi et de rouille (Huysmans, À rebours, 1884, p. 155).
REM.
Remugler, verbe trans.,hapax. [Suivi d'un compl. indiquant une qualité du suj.] Exhaler quelque chose qui est un remugle. L'évier remugla un hoquet d'eau (Giono, Eau vive, 1943, p. 362).
Prononc. et Orth.: [ʀ əmygl̥]. Att. ds Ac. 1762-1878; Littré: remugle ou remeugle. Étymol. et Hist. 1. 1507 remeugle adj. « humide, qui sent le moisi » (Nicole de La Chesnaye, La Nef de santé, f o1 v ods Gdf.); 1518 remugle (doc. ap. E. Coyecque, L'Hôtel-Dieu de Paris au moyen âge, t. 1, p. 327: lieu fort remugle et dangereulx pour mettre mallades); 2. 1514 sentir le remeugle « avoir une odeur d'humidité renfermée » (Ordonnances des rois de France, t. 21, p. 573); 3. 1884 subst. (Huysmans, loc. cit.). Dér., à l'aide du préf. re- marquant la durée nécessaire au processus de moisissure (cf. aussi relent), d'un mot empr. à l'a. nord. mygla « moisissure », et qui est att. vers 1330 sous la forme mugle « maladie des yeux » (Plantaire, éd. M. A. Savoie, 163, cf. Romania t. 63, 1937, p. 542). Fréq. abs. littér.: 19.