| REMOUDRE, verbe trans. Moudre de nouveau quelque chose. Remoudre du café. Prince du dernier jour Veuille remoudre Notre pain de salaire Au clair séjour (Péguy, Quatrains, 1914, p. 533).− Au fig. Remoudre une antienne. La rabâcher. L'a-t-on assez moulue et remoulue, la sempiternelle antienne? (Arnoux, Visite Mathus., 1961, p. 143). Prononc. et Orth.: [ʀ
əmu:dʀ
̥], (il) remoud [-mu]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1549 (Est.). Dér. de moudre*; préf. re-*. DÉR. Remoulage, subst. masc.a) Action de remoudre (quelque chose). (Dict. xxes.). b) Résidu de meunerie, plus fin que les recoupes, utilisé dans l'alimentation du bétail. (Dict. xixeet xxes.). − [ʀ
əmula:ʒ]. − 1resattest. a) 1768 « action de remoudre des gruaux » (Éphém. Citoy., II, p. 117 ds Brunot t. 6, 1, p. 277); b) 1793 « farine qui adhère au son et que l'on extrait par une deuxième mouture » (Abbé Rozier, Cours compl. d'agric., t. 6, p. 640); de remoudre; suff. -age*, sur le modèle des formes en moul- (v. moulage). |