| REMOULER, verbe trans. Mouler de nouveau quelque chose. (Dict. xixeet xxes.). Au part. passé. [Miss America vieille], les cheveux tragiquement peints ou électriquement repiqués sur le crâne chauve, le nez remodelé, les seins rabotés, les oreilles remoulées, les faux ongles (Morand, Eau sous ponts, 1954, p. 177).− Empl. pronom. réfl. Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés dans la première terre et la première argile. Ils se sont remoulés dans le moule fragile d'où le pouce d'un Dieu les avait démoulés (Péguy, Ève, 1913, p. 801). Prononc. et Orth.: [ʀ
əmule], (il) remoule [-mul]. Lar. Lang. fr., Rob. 1985: remmouler [ʀ
ɑ
̃-], remouler. Étymol. et Hist. 1. Ca 1225 « former à nouveau (une œuvre littéraire) » (G. de Coincy, Mir. Vierge, éd. V. F. Kœnig, II Dout 34, 2375); 2. 1578 « mouler à nouveau » (Boyssieres, Contin. des sec. œuvres, p. 48 ds Hug.); 3. 1962 métall. (Bader-Th.). Dér. de mouler*; préf. re-*. DÉR. Remoulage subst. masc.a) Action de mouler à nouveau quelque chose; le produit ainsi obtenu. (Dict. xxes.). b) Fond. Opération comportant au moins la pose des noyaux, la fermeture et le serrage du moule, avant d'effectuer la coulée du métal (d'apr. Bader-Th. 1962, Boissier 1975). − [ʀ
əmula:ʒ]. Lar. Lang. fr., Rob. 1985: remmoulage [ʀ
ɑ
̃-], remoulage. − 1resattest. a) 1875 « action de remouler » et « nouveau moulage » (Lar. 19e), b) 1932 métall. (Lar. 20e); de remouler, suff. -age*. |