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REMERCIEMENT, subst. masc.
A. − Action de remercier quelqu'un, de lui témoigner gratitude ou reconnaissance. Discours, lettre, mot, visite de remerciement; regard, sourire de remerciement; donner qqc. en remerciement (de qqc.). Souvenez-vous que M. de Chateaubriand se connaît peu en peinture: ses éloges sont tout simplement un remerciement (Hugo, Corresp., 1829, p. 454).En guise de remerciement, elle toucha du bout des doigts la main posée sur la couverture (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 154).M. Churchill, le 23 octobre, m'envoya M. Morton, son chef de cabinet, pour (...) m'exprimer les remerciements du gouvernement britannique (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p. 34).
P. iron. Le père de D'Esparbès, qui avait été soldat sept ans, qui avait remplacé son frère, en reçut, quand il revint, ce remerciement: − As-tu faim? Veux-tu déjeuner? (Renard, Journal, 1893, p. 159).Oh! que tu me rends malheureuse, s'écria-t-elle (...). Voilà, je voulais reprendre avec toi le bon temps comme autrefois et voilà ton remerciement! (Proust, Swann, 1913, p. 362).
P. méton., gén. au plur. Paroles, écrit par lesquels on remercie quelqu'un. Balbutier un remerciement; se confondre en remerciements; recevoir les remerciements de qqn; avec tous mes remerciements. − Qu'a-t-elle dit? − C'est presque intraduisible. Un remerciement turc. Voici le sens, tant bien que mal: « Partez en souriant » (Farrère, Homme qui assass., 1907, p. 146):
... pour peu qu'il vécût longtemps, il [l'écrivain] finissait invariablement par recevoir une lettre d'un inconnu qui le remerciait; à dater de cette minute, les remerciements ne s'arrêtaient plus, s'entassaient sur son bureau, encombraient son appartement... Sartre, Mots, 1964, p. 139.
B. − Discours du récipiendaire à l'Académie française. Messieurs, (...) Il est bien remarquable qu'un discours dicté par l'usage, un remerciement de cérémonie qui pourrait se réduire à une apparence gracieuse, engendre nécessairement dans celui qui parle le même sentiment qu'il vous exprime, et un état de pure et parfaite sincérité (Valéry, Variété IV, 1938, p. 9).
Prononc. et Orth.: [ʀ əmε ʀsimɑ ̃]. Ac. 1694, 1718: -ciment; 1740: -cîment; 1762: -ciment en vedette, -cîment dans le texte; 1798: -cîment; 1835, 1878: -ciement ou -cîment (id. ds Littré, DG); 1935: -ciement (id. ds Rob. [-cîment, vieilli] et Lar. Lang. fr.). V. gaiement. Étymol. et Hist. 1374 (J. Golein, Trad. du Rational du Divin Office de G. Durant, B.N. 437, f o326 v ods Gdf. Compl.); 1690 spéc. « discours du récipiendaire de l'Académie française » (Fur.). Dér. de remercier*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 824. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 579, b) 1 905; xxes.: a) 989, b) 540. Bbg. Lyne (A. A.). A Lexicometric approach to the description of a language variety... Thèse, Sheffield, 1981, p. 338.