| REMARIER, verbe trans. A. − Remarier qqn (à/avec qqn). Faire contracter un nouveau mariage. L'évêque, voyant que la duchesse était encore toute jeune (...) conçut le projet de la remarier. Selon plusieurs auteurs, il espérait la faire épouser à l'empereur Frédéric II (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. 177).Dans l'intérêt même du pays, il aurait voulu remarier la jeune femme à quelque baron capable d'assumer le commandement dans ce secteur (Grousset, Croisades, 1939, p. 177). B. − Empl. pronom. Contracter un nouveau mariage. Ma tante (...) a eu la fantaisie, en se remariant avec un certain petit M. Thirion, de plonger dans le néant le plus grand nom de France (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 293). − Part. passé adj. En cas de divorce, les mêmes avantages seront alloués à la femme non remariée quand le divorce aura été prononcé aux torts exclusifs du mari (J.O., Loi sur retraites ouvr. et pays., 1910, p. 2999).Sa mère, veuve et remariée (Gds cour. pensée math., 1948, p. 243). Prononc. et Orth.: [ʀ
əmaʀje], (il) remarie [-ʀi]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « marier à son tour » (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 18221); 2. ca 1245 « marier de nouveau » (Philippe Mousket, Chron., 8850 ds T.-L.); 3. ca 1280 verbe pronom. (Adenet le Roi, Cleomades, éd. A. Henry, 17929). Dér. de marier*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 218. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 277, b) 229; xxes.: a) 317, b) 373. DÉR. Remariage, subst. masc.Nouveau mariage. On consolait si bien le veuf ou la veuve qu'à la fin du repas il acceptait l'idée de quelque remariage, moins de deux heures après les cris que les convenances demandaient devant la fosse (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 109).− [ʀ
əmaʀja:ʒ]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1278 (C'est Ysabiel et Maryen, chir., Cité, A. Tournai ds Gdf. Compl.); de remarier*; suff. -age*. |