| REGREFFER, verbe trans. A. − Greffer une seconde fois. 1. SYLVIC. ,,Remplacer un greffon dont le transfert a échoué par un autre greffon sur le même porte-greffe`` (Bén.-Vaesk. Jard. 1981). 2. MÉD. Greffer un tissu, un organe à l'individu auquel il a été prélevé, pratiquer une autogreffe. Le fragment de peau en culture regreffé à un animal présentera de nouveau au bout de quelques jours la réponse caractéristique à l'adrénaline (J. Verne, Vie cellul., 1937, p. 159).Chez un jeune embryon de triton, on découpe un fragment de cette zone organisatrice (...) pour le regreffer à la même place, mais en sens inverse, et les centres nerveux se formeront à l'envers (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p. 41). − P. métaph. Je me donnerai le plaisir pervers de vous prêter d'autres cahiers, ceux que j'écrivais avant de vous connaître et où vous trouverez les traces d'une nature beaucoup plus faite pour vous séduire que mon cœur d'aujourd'hui. Malheureusement, il n'est plus en mon pouvoir de la regreffer sur l'homme que vous avez fait de moi (J. Bousquet, Trad. du sil., 1936, p. 252). B. − TECHNOL. ,,Ajouter à la cuve d'indigo une certaine quantité d'ingrédients, afin de pouvoir continuer à la mettre en œuvre`` (Chesn. t. 2 1858). REM. Regreffe, subst. fém.[Corresp. à supra B] Quand on ajoute dans un bain une nouvelle quantité d'ingrédients pour remplacer ceux qui ont été enlevés par les premières passes, on dit qu'on lui donne un brevet ou une regreffe (J. Girardin, Leçons de chim. élém., Paris, Masson, t. 4, 1875, p. 453). Prononc.: [ʀ
əgʀefe], [-gʀ
ε], (il) regreffe [-gʀ
εf]. Étymol. et Hist. 1676 (Le Gendre, Arbres fruitiers, p. 32). Dér. de greffer*; préf. re-*. Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 258. |