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REFOULOIR, subst. masc.
A. − [Corresp. à refouler II A]
1. ARTILL. ANC., vx. Cylindre en bois monté sur une hampe qui servait à refouler la charge au fond d'un canon. Étant un jour dans une batterie, où un des chargeurs est tué, il prend le refouloir, et charge lui-même dix à douze coups (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 96).La douille du canon de campagne allemand n'est pas réunie au projectile. L'opération du chargement nécessite l'emploi du refouloir (Alvin, Artill., Matér., 1908, p. 77).
2. TECHNOL. ,,Outil constitué par une lame de fer dont l'extrémité seule est dentée et qui sert à bourrer le mortier qui a été fiché après qu'il a acquis une certaine consistance`` (Noël 1968).
3. SERR. ,,Ressort en fer forgé qui sert à repousser un guichet pratiqué dans une porte cochère, une grande grille, etc.`` (Chabat 1881).
B. − Au fig. [Corresp. à refouler II C] Repoussoir. Le système scolaire est une redoutable machine dont le mécanisme principal semble être un vase « refouloir »: beaucoup d'appelés sur les chemins du savoir, peu d'élus (Le Nouvel Observateur, 1ermars 1976, p. 57, col. 1).
Prononc. et Orth.: [ʀ əfulwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1575 « objet qui refoule la charge d'un canon » (Not., Dorléans, 212-1, A. Gironde ds Gdf. Compl.); 2. 1870 « sorte de ressort pour guichet de porte cochère » (Littré). Dér. de refouler*; suff. -oir*. Bbg. Quem. DDL. t. 31.