| REDRESSE (À LA), loc. adj. Arg., pop. Débrouillard, dégourdi, qui ne s'en laisse pas conter. En tout cas, il aurait pensé: "Celui-là n'est pas un innocent comme Grosse-Caisse. Il est à la redresse, il sait à peu près le prix des diamants (...) » (Coppée, Coupable, 1897, p. 220).Ravie de passer pour une vamp dangereuse aux yeux d'un inconnu qu'elle prenait pour un mec à la redresse (Fargue, Piéton Paris, 1939, p. 119).− Loc. verb. La faire à la redresse. Jouer les malins, chercher à épater. J'ai jamais été glorieuse d'ma nature, moi!... j'suis pas des gens comme j'en connais!... qui vous la font à la redresse (Gyp, M. Fred, 1891, p. 148). Prononc.: [(ala)ʀ(ə)dʀ
εs]. Étymol. et Hist. 1875 à la r'dresse « avisé, dégourdi » (Chans. ds Esn. 1966); 1878 être à la redresse « être rusé » (Larchey, Dict. hist. arg., p. 310 qui cite Rabasse). Loc. adj. comp. de à-*, de la* et de redresse, déverbal de redresser* au sens arg. de « filouter, dérober avec adresse, tromper avec finesse », 1752, Le Roux. |