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RECONNAISSANCE, subst. fém.
A. − [Corresp. à reconnaître I] Action de reconnaître quelqu'un, quelque chose.
1.
a) Action de poser comme déjà connu. Synon. philos., psychol. récognition.Dans le temps qui s'écoule entre la vue d'un objet et le souvenir qu'il évoque, ou la reconnaissance de l'objet, la lumière a franchi des milliers de kilomètres (Valéry, Variété III, 1936, p. 213).
PSYCHOL. Reconnaissance (du souvenir). Forme, fonction de la mémoire par laquelle le sujet pensant identifie l'objet d'une représentation actuelle à un objet antérieurement perçu (d'apr. Foulq.-St-Jean 1962). L'étude des faits qui mettent le mieux en relief le rapport de l'état conscient à l'état cérébral, les faits de reconnaissance normale et pathologique, en particulier les aphasies (Bergson, Évol. créatr., 1907, p. 182).
(Illusion de) fausse reconnaissance. V. illusion A 1 b.Paramnésie* (de reconnaissance).
b) Fait de reconnaître, d'identifier (quelqu'un ou quelque chose). J'imaginais que dans cette lie, il était impossible qu'il n'y eût pas quelque échappé des bagnes; je craignais [étant forçat évadé] une reconnaissance (Vidocq, Mém., t. 2, 1828-29, p. 135).Une quasi-reconnaissance de l'inconscient comme mien au terme de la cure psychanalytique (Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 369).
Fait de se reconnaître mutuellement. Rapporter la mort à la lutte, que livrent les consciences pour se forcer réciproquement à une reconnaissance mutuelle (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p. 291).
Signe de reconnaissance. Signe distinctif permettant d'identifier quelqu'un ou de se reconnaître réciproquement. Le train réglementairement, arrivait à neuf heures dix, et toutes les précautions étaient prises, une femme de chambre devait l'attendre, on avait même fixé par lettres un signe de reconnaissance, une plume grise à son chapeau noir (Zola, L'Œuvre, 1886, p. 21).
Spécialement
α) MARINE
Signal de reconnaissance (surtout au plur.). ,,Signaux particuliers à un navire de guerre (par pavillons, T.S.F., clairon, etc.); pour les autres navires on dit signaux distinctifs ou indicatifs`` (Merrien 1958). ,,Numéro distinctif composé de quatre lettres du Code international des signaux qui permet d'identifier un navire`` (Le Clère 1960). Mes compagnons allumèrent un feu sur un des pics de Maria-Thérésa. La nuit vint, mais le yacht ne fit aucun signal de reconnaissance! (Verne, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 241).De toutes parts des lueurs errantes croisaient leurs antennes − l'horizon tremblé de chaleur s'illuminait du clignement de signaux de reconnaissance − une route royale s'ouvrait sur la mer pavée de rayons (Gracq, Syrtes, 1951, p. 226).
(Point de) reconnaissance. Signal, balise indiquant une passe, un écueil, un danger, l'entrée d'un port (d'apr. Gruss 1978). Je fis signal d'appareiller, et je dirigeai ma route, sans perdre un instant, au nord-est quart est, vers l'île Quelpaert, qui était le premier point de reconnaissance intéressant avant que d'entrer dans le canal du Japon (Voy. La Pérouse, t. 2, 1797, p. 384).
β) LITT. [Dans un roman, dans une pièce de poésie épique ou dramatique, notamment dans une pièce de théâtre] Moment du dénouement où les personnages se reconnaissent eux-mêmes ou se reconnaissent mutuellement. Acte, scène de reconnaissance:
1. Montriveau et lui se revoyaient pour la première fois après s'être quittés au milieu du désert. − Se quitter dans le désert et se retrouver à l'Opéra! dit Lucien. − C'est une véritable reconnaissance de théâtre, dit Canalis. Balzac, Illus. perdues, 1839, p. 188.
γ) INFORMAT. Reconnaissance (d'un texte). Action de reconnaître un texte écrit à l'aide d'un lecteur optique. La reconnaissance de textes, complétée par le traitement informatique, permettra un accès plus large et plus facile à la vaste documentation existant sur papier (Micro-systèmes, oct. 1985, n o57, p. 85).Reconnaissance de forme, des formes. Action de repérer automatiquement des formes en vue d'un traitement de l'information (d'apr. Ging.-Lauret 1982). Reconnaissance de caractères. Grâce aux progrès réalisés dans le domaine de la reconnaissance de formes et à l'Intelligence Artificielle, des machines pourront peut-être même, dans quelque temps, déchiffrer des manuscrits (Micro-systèmes, oct. 1985, n o57, p. 85).Reconnaissance de la parole, reconnaissance vocale. ,,Action de reconnaître les sons d'une phrase émise vocalement, en vue d'un traitement, d'un stockage, d'une restitution, ou d'une utilisation pour une action de commande`` (Ging.-Lauret 1982). Comme la plupart des machines de reconnaissance vocale commercialisées actuellement, le TOPAR reconnaît seulement des mots, séparés par des silences, et prononcés par une même personne, l'image acoustique de ces mots ayant été préalablement enregistrée par la machine lors d'une phase d'apprentissage (Le Monde aujourd'hui, 8-9 avr. 1984, p. vi, col. 1).
δ) TÉLÉPH. Répondeur à reconnaissance vocale. Depuis l'alarme électronique antivol (il en vend 10 000 par an) jusqu'au répondeur à reconnaissance vocale, en passant par l'agenda électronique, J. S. a commercialisé plus de 300 gadgets (Le Point, 2 mars 1981, p. 94, col. 2).
2. [Corresp. à reconnaître I A 3] Action d'explorer, de chercher à déterminer (la situation de) quelque chose. Les Anglais ont détruit l'erreur d'un passage par les mers du Nord, qu'ils avaient eux-mêmes accréditée; ils ont commencé la reconnaissance générale du globe (Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 164).
Spécialement
α) DÉFENSE. Opération militaire consistant à explorer un lieu à l'avance, pour en déterminer la situation géographique, topographique, et repérer la position, les mouvements de l'ennemi. Reconnaissance offensive, aérienne, de secteur; avions, groupe, patrouille, régiment de reconnaissance; simple reconnaissance. Les reconnaissances faites à la fin de la journée n'avaient signalé aucune troupe à l'ouest de la grande route Louvres, Senlis, Verberie (Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 378).L'escadrille Villatte, dotée de Blenheims, a exécuté de nombreuses missions de bombardement et de reconnaissance pendant les combats de Keren et de Massaouah et vers Gondar (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 388).Aviation de reconnaissance. V. aviation B 2 syntagmes.
P. ext., loc. verb. Aller, partir, être envoyé en reconnaissance; pousser une reconnaissance sur/jusqu'à (tel lieu). Au fig., fam. Partir à la recherche de quelqu'un, de quelque chose. V'là qu'un soir, je pousse une pointe et je m'emmanche dans la boutique, histoire d'aller en reconnaissance et de voir ma particulière (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 102).
β) MAR. Reconnaissance d'une côte, d'un point notable, d'un feu. Action de s'approcher suffisamment de, pour identifier (d'apr. Le Clère 1960). La vitesse de l'embarcation fut considérable. Le lendemain, 11, au lever du jour, reconnaissance faite de la côte, John Bunsby put affirmer qu'on n'était pas à cent milles de Shangaï (Verne, Tour monde, 1873, p. 119).
3. [Corresp. à reconnaître I A 2]
a) Fait de déclarer comme vrai, de reconnaître comme incontestable, comme tel. Ce n'est pas pour plus de confort que j'accepterais volontiers la contrainte soviétique. Il y a là également reconnaissance implicite d'un dogme, mais d'un dogme que puisse approuver ma raison (Gide, Journal, 1931, p. 1094).
b) Fait de reconnaître (un acte répréhensible). Synon. aveu, confession.Reconnaissance de son erreur, de ses erreurs, de ses fautes, de ses torts. Pour lui ce sabordage héroïque de notre flotte est comparable au suicide d'un employé infidèle acculé par la reconnaissance de sa faute, échappant aux sanctions et se réfugiant dans la mort (Gide, Journal, 1942, p. 146).
c) Fait de reconnaître officiellement l'autorité de, la souveraineté de, de reconnaître pour chef, pour maître incontesté. Reconnaissance d'un roi, d'un souverain; reconnaissance légitime. Le roi différa d'envoyer à la confirmation du nouveau pape le rôle des bénéfices de collation royale. Le duc de Bourgogne s'abstint aussi d'aucune reconnaissance formelle du pape (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 130).Le brouillon d'une troisième lettre manuscrite de Bonaparte, touchant la reconnaissance par les Corses de l'Assemblée nationale de 1789 (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 300).
d) Fait d'admettre pour vrai après avoir nié, méconnu ou mis en doute. Reconnaissance d'un don, d'une qualité, d'un mérite en qqn, chez qqn. Une phrase sur la reconnaissance générale de son talent de paysagiste le fait reparler (Goncourt, Journal, 1872, p. 905).
e)
α) Fait de reconnaître officiellement, formellement, juridiquement quelque chose. Reconnaissance judiciaire, volontaire; reconnaissance de dette, d'écriture, de signature. Il est normal que la femme mariée soit nourrie par son mari, elle ne perdra pas pour cela le sens de sa liberté de personne, qui au surplus devra donner lieu à une entière reconnaissance juridique, impliquant en tout ce qui regarde l'institution matrimoniale l'égalité des droits (Maritain, Human. intégr., 1936, p. 212):
2. Cependant il insistait surtout auprès du pontife pour obtenir une reconnaissance solennelle de la sainteté de sa belle-sœur, et des grâces nombreuses que Dieu accordait chaque jour à son intercession. Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. 294.
Spécialement
DR. INTERNAT. PUBL. ,,Acte unilatéral et discrétionnaire par lequel un État prend position sur une situation ou un fait qui s'est produit en dehors de lui et dont il est disposé à tenir compte`` (Jur. 1981). Reconnaissance de l'indépendance d'Haïti, des frontières d'Israël. La reconnaissance des colonies espagnoles par l'Angleterre était à peu près décidée, du moins les vaisseaux de ces États indépendants paraissaient devoir être reçus sous leur pavillon dans les ports de l'empire britannique (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 105).
Reconnaissance d'État. ,,Acte par lequel un État atteste que l'existence d'un État tiers est certaine et manifeste en conséquence sa volonté de le considérer comme membre de la société internationale`` (Jur. 1981). Reconnaissance de l'État palestinien. Cet affranchissement des Noirs, cette reconnaissance de la République haïtienne, consacrée par une simple ordonnance et sans le concours des Chambres, a paru à plusieurs personnes une démarche impolitique (Delécluze, Journal, 1825, p. 278).
En compos. Non-reconnaissance. V. non- II A.
Reconnaissance de gouvernement. Acte effectué par les autres États lorsqu'un nouveau régime est arrivé au pouvoir par des voies extra légales (coup de force) (d'apr. Barr. 1974). Comme on me demandait « quelles étaient mes impressions quant à la reconnaissance du gouvernement par les alliés? » je me bornai à répondre: « Le gouvernement français est satisfait qu'on veuille bien l'appeler par son nom » (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p. 44).
DR. CIVIL. Reconnaissance d'enfant (naturel). Déclaration contenue dans un acte authentique par laquelle une personne affirme être le père ou la mère d'un enfant naturel (d'apr. cida 1973 et Jur. 1981):
3. aristide: Vous pourriez donc épouser la mère et légitimer l'enfant? le marquis: Oui. aristide, montrant le marquis: Jusqu'à présent, l'intérêt de l'enfant est de ce côté. À Sternay. La reconnaissance peut être contestée par tous ceux qui y ont intérêt; votre femme conteste-t-elle la reconnaissance? Dumas fils, Fils natur., 1858, III, 10, p. 167.
DR. ADMIN. Reconnaissance d'utilité publique. ,,Acte émanant de l'Administration, permettant à une association ou une fondation privée d'avoir une plus grande capacité juridique`` (Barr. 1974). Nous avions d'abord pensé qu'un simple décret nous assurerait l'autorisation d'exproprier les riverains (...). Malheureusement, les travaux ont été jugés un peu trop considérables et la loi de 1870 nous oblige à demander la reconnaissance d'utilité publique. C'est une pure formalité, cela va sans dire (Duhamel, Nuit St-Jean, 1935, p. 22).
DR. MAR. ,,Visite sanitaire et de police à l'arrivée dans un port étranger`` (Merrien 1958).
β) P. méton. Certificat, acte écrit authentifiant une obligation juridique. Reconnaissance de dette (v. dette A 3 c). [Sans compl. déterminatif] Sichel: (...) il y a ce papier que j'ai dans la main, qui mérite qu'on me regarde. Louis: Qu'est-ce que c'est? Elle lui donne le papier. Je vois, la reconnaissance signée par mon père (Claudel, Pain dur, 1918, iii, 3, p. 469).
Vieilli. Reconnaissance (du Mont-de-Piété). Certificat délivré par un établissement de prêt attestant le dépôt sur gage d'un objet, d'une valeur. Acheter, vendre des reconnaissances. Elle montra de temps en temps des reconnaissances du Mont-de-Piété, pour prouver combien son commerce comportait de mauvaises chances. Elle se donna pour gênée, endettée (Balzac, Splend. et mis., 1844, p. 197).
B. − [Corresp. à reconnaître I B] Fait de reconnaître un bienfait reçu, un service rendu, une obligation morale. En reconnaissance de ce que vous avez fait pour moi, de secours:
4. Enfin, merci de la rapidité d'exécution que vous avez mise à m'obliger, mon cher ami; cela, voyez-vous, c'est bien de votre part, et, sous bien de mes phrases, il y a quelque chose de net et de solide: la reconnaissance sincère du service rendu à temps. Villiers de L'I.-A., Corresp., 1863, p. 63.
En signe de reconnaissance. Il avait aussi des sauterelles dans les bruyères et des collets dans les passes, avec la permission de M. l'inspecteur Claude Coudray, auquel il portait de temps en temps un chapelet de grives ou de becs-fins, en signe de reconnaissance (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 145).
Absol. Sentiment qui incline à se souvenir d'un bienfait reçu et à le récompenser. Synon. gratitude, obligation.Le désintéressement n'était pas moins prodigieux que le dévouement. Pourquoi cet homme ne reparaissait-il pas? Peut-être était-il au-dessus de la récompense, mais personne n'est au-dessus de la reconnaissance (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 625).Je vois ses yeux et l'expression de reconnaissance indicible qu'y allumait la patience que je mettais à l'écouter (J. Bousquet, Trad. du sil., 1936, p. 231).
SYNT. Reconnaissance attendrie, émue, éperdue, éternelle, extrême, infinie, passionnée, personnelle, sans bornes; reconnaissance nationale, publique; affectueuse, vive, profonde reconnaissance; débordant de, plein de reconnaissance; accent, cri, élan, expression, marque, parole, preuve, sentiment, témoignage de reconnaissance; accepter, recevoir qqn, qqc. avec reconnaissance; avoir, devoir, conserver, éprouver, garder, manifester, exprimer, marquer, témoigner de la reconnaissance, sa reconnaissance à qqn, envers qqn; avoir des droits, des titres à la reconnaissance de qqn; devoir, dette de reconnaissance.
Loc. verb. fam., parfois iron. ou péj. Avoir la reconnaissance du ventre. Manifester sa gratitude envers la personne qui vous a nourri, servi à manger, à boire, entretenu. Ce président d'assises qui, il y a quelques jours, au procès de la femme Sierri, accusée d'avoir empoisonné son amant, s'est permis un mot ignoble, tançant la prévenue de n'avoir même pas « la reconnaissance du ventre (rires) » (Breton, Nadja, 1928, p. 96).
[P. allus. littér. à la carte du Tendre] Tendre-sur-Reconnaissance. V. tendre2.
[Par un jeu de mot sur reconnaissance de dette] J'ai lu vos deux excellents et éloquents articles sur Fantine, et je veux vous en remercier deux fois. La reconnaissance admet les duplicata (Hugo, Corresp., 1862, p. 403).
Prononc. et Orth.: [ʀ əkɔnεsɑ ̃:s]. Ac. 1694-1798: reconnoissance; dep. 1835: -ai-. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 « action de se faire reconnaître [aux fins de ralliement], ralliement » cont. milit. (Roland, éd. J. Bédier, 3620: ,,Munjoie!`` escriet [Carles] pur la reconuisance); s.d. [av. 1630] mar. tirer le premier coup de canon de reconnaissance (D'Aubigné, Lettre ds Œuvres, éd. E. Réaume et Fr. de Caussade, t. 1, p. 365); 2. 1275 « action de retrouver dans son souvenir, comme déjà connues, une personne, une chose » [déf. formulée par Gdf., le cont. ne permettant pas de la vérifier] (doc. Hôtel-Dieu d'Angers ds Gdf. Compl.); 1277 (Chirogr., A. de Tournai, ibid.); 1676 théâtre (Racine, 2epréf. à Andromaque: Sophocle fait mourir Jocaste aussitôt après la reconnaissance d'Œdipe); 3. 1587 milit. « examen d'un lieu, d'une position » (Lanoue, Discours pol. et milit., 448 ds Littré). B. 1. a) Ca 1170 antiq. hébr. « témoignage de gratitude, offrande » (Rois, II, XXIV, 10, éd. E. R. Curtius, p. 107); b) 1176-84 « action de témoigner de la gratitude » (Gautier d'Arras, Eracles, éd. G. Raynaud de Lage, 2767: Selonc çou que Dieus t'a presté Doit estre le reconnissance); ca 1200 (Blondel de Nesle, Chans., I, 27 ds T.-L.); 2. a) 1174-76 dr. médiév. « action d'être reconnu tenancier d'un fief » (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2460); b) 1235 id. « action de se reconnaître tenancier d'un fief; aveu » (Chirogr., Arch. mun. St-Quentin, I, 24 ds Gdf.); c) 1292 à propos d'une dette lettre de reconissance (doc. Arch. Tournai ds Gdf. Compl.); 3. ca 1265 « action de reconnaître une faute commise » (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, III, 7, 4, p. 324: Recognoissance est quant li on ne nie ne ne deffent pas le fait, mais il demande que l'en li pardoint); 4. 1606 recognoissance [de promesse, d'écriture] (Nicot); 1804 reconnaissance d'un enfant (Code civil, art. 334); 5. 1835 dr. internat. (Ac.: la reconnaissance de l'Autriche). Dér. du part. prés. de reconnaître*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér.: 3 638. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 8 840, b) 4 310; xxes.: a) 3 350, b) 3 603.