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REBOUCLER, verbe trans.
I. − Boucler à nouveau.
A. − [Corresp. à boucler1A] Manuel reprit son ceinturon. Il le reboucla (Malraux,Espoir, 1937, p. 575).Il reboucla soigneusement sa ceinture de cuir (Bernanos,M. Ouine, 1943, p. 1412).
− P. méton. Fermer.
♦ Fam. [Le compl. d'obj. désigne un bagage] Il rebouclait son sac (Benjamin,Gaspard, 1915, p. 40).
♦ Arg., pop. [Le compl. d'obj. désigne un local, une porte] Elle voulut reboucler la planque, mais la clef (...) était toute salingue (Stollé,Contes, Barbe-bleue, 1947, p. 1).Tony déboucla la lourde (...). Puis il reboucla la porte (Le Breton,Rififi, 1953, p. 48).Empl. abs. Il reboucla derrière son gérant, l'écouta descendre les marches (Le Breton,Rififi, 1953, p. 143).
B. − [Corresp. à boucler1B; l'obj. désigne une pers.] Pop. Enfermer à nouveau, remettre en prison. Vous commencez à me courir, vous, et si vous insistez, on vous reboucle (Aragon,Beaux quart., 1936, p. 471).Au fig., fam. Le malade mental (...) a rompu le contrat social, et l'internement se fait son complice en le rebouclant dans sa psychose (H. Bazin,Fin asiles, 1959, p. 69).
II. − [Corresp. à boucler2B] Donner à nouveau la forme d'une boucle. En disposant le fil rebouclé sur l'écrou de la pince supérieure (Thiébaut,Fabric. tissus, 1961, p. 23).
− [P. méton. du suj.; en parlant des cheveux] Levé à sept heures. − Au bain jusqu'à huit et revenu. Peigné, débouclé, rebouclé, et au journal! (Barb. d'Aurev.,Memor. 2, 1838, p. 296).
Prononc.: [ʀ əbukle]. Étymol. et Hist. 1606 (Nicot). Dér. de boucler*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 10.
DÉR.
Rebouclage, subst. masc.[Corresp. à supra II] Le rebouclage, c'est-à-dire le nœud coulant à chaque crin dénoué (Sand,Hist. vie, t. 3, 1855, p. 48).− [ʀ əbukla:ʒ]. − 1reattest. 1855 id.; de reboucler, suff. -age*.
BBG. − Pauli 1921, p. 74.