| RATTRAPAGE, subst. masc. A. − Action de rattraper ou de se rattraper. Le rattrapage d'une erreur, d'une maladresse (Lar. Lang. fr.). B. − Spécialement 1. ÉCON. Fait de revenir ou de parvenir à un niveau normal après une période de retard dans une progression, un développement. Le rattrapage économique d'une nation; rattrapage des prix, des salaires. Les écarts ne feront que s'accroître entre les peuples inégalement développés, si des mesures exceptionnelles ne favorisent le rattrapage (Berger, Homme mod. et éduc., 1962, p. 119).Pas de « rattrapage » pour les revenus agricoles (...). Le pouvoir d'achat de l'exploitant moyen a progressé moins vite que celui des autres travailleurs, alors que la loi prévoyait un « rattrapage » (Le Monde, 25 mai 1969ds Gilb. 1980). 2. ENSEIGN. Fait de rejoindre un niveau scolaire normal. En règle générale, l'examen de passage porte sur une ou deux disciplines essentielles, lorsqu'il s'agit pour l'enfant d'un rattrapage qu'il peut, sans fatigue excessive, effectuer pendant les vacances. C'est dire que le recours à l'examen de passage ne doit être qu'exceptionnel (Encyclop. éduc., 1960, p. 136).Cours, classe, école de rattrapage. Cours, classe, école permettant à un élève de rattraper le retard qu'il a dans ses études. Pour les élèves admis en classe de seconde M, l'étude de deux langues vivantes est obligatoire et des cours de rattrapage sont organisés dans toute la mesure du possible (Encyclop. éduc., 1960, p. 108). 3. INFORMAT. ,,Procédé par lequel, lors de l'interruption accidentelle d'une transmission, les données sont automatiquement mises de côté pendant un certain temps pour être reprises après`` (Mess. Télém. 1979). 4. MÉCAN. Rattrapage de jeu. ,,Réduction du jeu fonctionnel entre deux pièces en mouvement l'une par rapport à l'autre`` (Boissier 1975). À la suite d'usure du disque d'embrayage, il arrive que la course de la butée devient de plus en plus grande et la pédale arrive au plancher, tout en ne débrayant pas. Il y a lieu de régler à nouveau l'embrayage. En réalité, ce n'est pas un réglage, mais bien un rattrapage de jeu (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 362). 5. TYPOGR. ,,Fin d'alinéa, placée en tête du premier feuillet d'une cote`` (Comte-Pern. 1974). REM. Rattrapement, subst. masc.,rare. Compensation, revanche. Et l'homme sacrifiera tout à cette idée opiniâtre, à cette idée acharnée qu'au moins la vie de son fils ne soit pas la même que la sienne, ne recommence, ne continue pas la sienne; ne soit pas la sienne bout pour bout. C'est une revanche et un rattrapement (Péguy, Argent, 1913, p. 1300). Prononc.: [ʀatʀapa:ʒ]. Étymol. et Hist. 1833 typogr. (Balzac, Corresp., p. 419); 1870 « action de regagner » (Poulot, Sublime, p. 155). Dér. de rattraper*; suff. -age*. |