| RATINE, subst. fém. Étoffe de laine croisée, épaisse et chaude, ayant subi le ratinage, et qui sert à la confection de vêtements d'hiver. Ratine drapée, frisée, à longs poils; veste de ratine. Ses grègues demi-larges laissaient voir la trame et la chaîne d'une étoffe aussi claire qu'un canevas à broder, et il eût été impossible de savoir si elles avaient été en drap, en ratine ou en serge (Gautier,Fracasse, 1863, p. 12).Joseph (...) portait un chapeau melon au feutre impeccable, un gros pardessus de ratine, pincé à la taille, comme ceux des demi-solde (Duhamel,Cécile, 1938, p. 175).Prononc. et Orth.: [ʀatin]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1593 (Doc. ds R. des Stés sav. des départements, 6esérie, t. 7, 1878, p. 386). Prob. dér. d'un anc. verbe rater, v. ratisser; suff. -ine*. Cf. l'a. fr. rastin « espèce de laine; étoffe (?) » 1260 (Etienne Boileau, Livre métiers, éd. G.-B. Depping, p. 253). Fréq. abs. littér.: 13. Bbg. De Charencey. Étymol. fr. B. Soc. Ling. 1906-1908, t. 14, pp. CLXVII-CLXCVIII. |