| RALINGUE, subst. fém. MAR. Cordage qui est cousu sur les bords d'une voile afin de les renforcer. Les voiles furent bordées de fortes ralingues, et il restait encore de quoi fabriquer les drisses, les haubans, les écoutes, etc. (Verne, Île myst., 1874, p. 324).La ralingue de têtière ou d'envergure est celle par laquelle la voile est maintenue à sa vergue ou à sa draille (Galopin, Lang. mar., 1925, p. 66).♦ Être en ralingue, mettre une, les voile(s) en ralingue. Être, mettre de telle manière que, les ralingues étant parallèles à la direction du vent, une, les voile(s) batte(nt) violemment sans se remplir. Synon. ralinguer.Il nous fallut, à plusieurs reprises, mettre en ralingue pour nous laisser dériver dans le vent (Freycinet, Voy. terres austr., 1815, p. 81).Le navire resta en travers exposé comme un roc à toute la fureur des flots, bien que le grand hunier fût en ralingue et le foc bordé au vent (Dumont d'Urville, Voy. autour du monde, t. 2, 1832, p. 130). − P. anal. ♦ PÊCHE. Cordage dont on garnit les bords d'un filet de pêche afin de les renforcer. Filet à ralingue. La senne est un filet à simple nappe, dont la ralingue supérieure est fortement liégée et celle inférieure plombée (Boyer, Pêches mar., 1967, p. 52). ♦ CIRQUE. ,,Corde tendue au sommet du chapiteau pour maintenir la toile d'un toit`` (Hotier Cirque 1972). Prononc. et Orth.: [ʀalε
̃:g]. Ac. 1762, 1798: ralingues, subst. masc. plur.; dep. 1835, au sing. Étymol. et Hist. 1. Ca 1155 raelinge mar. (Wace, Brut, 11221 ds T.-L.); 2. 1691 (voile) en ralingue (Ozanam, p. 260); 3. 1812 « corde dont on borde un filet de pêche pour le rendre plus solide » (Mozin-Biber). Empr. à l'a. nord.*rár-lík, comp. de rar, génitif de rá « vergue » et de lík « bord d'une voile »; cf. d'autres comp. de rá en a. nord.: rár-endi, rár-hlutr (FEW t. 16, pp. 667-668). Bbg. Hotier Cirque 1973 [1972] p. 72. |