| RAIPONCE, subst. fém. A. − BOT. Plante de la famille des Campanulacées, généralement caractérisée par des feuilles lancéolées, cordiformes, par des fleurs disposées en capitule sphérique ou en épi allongé, aux corolles bleues ou blanches à cinq divisions, répandue dans les prés et les bois d'Europe, et dont certaines espèces sont cultivées pour leurs feuilles et racines comestibles. Raiponce en épi; raiponce orbiculaire. Les racines de la raiponce se mangent en salade, ordinairement avec des tranches de betteraves confites au vinaigre et du céleri cru. Cuites, elles reçoivent tous les apprêts des navets et des raves. Les feuilles peuvent être consommées crues en salade ou bien, cuites (Ac. Gastr.1962).Raiponce chevelue (...) campanulacée vivace avec des fleurs en capitules superbes (...). Les fleurs sont groupées en une très grande ombelle terminale globulaire; elles sont violet pâle, renflées à la base et prolongées en bec fin sombre. (...) la raiponce chevelue est une plante typique des fentes des rochers calcaires et dolomitiques (E. Wendelberger, Fleurs des Alpes, 1977, p. 126). B. − Synon. rare de mâche.Son petit potager était savamment ordonné (...); elle savait semer (...) de la raiponce pour l'hiver (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 110). Prononc. et Orth.: [ʀ
εpɔ
̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1455 response ([René d'Anjou], Regnault et Jehanneton, éd. M. du Bos, p. 59); 1564 raiponce (Thierry: Raiponce qu'on mange en salade, Rapunciolum). Empr., avec croisement avec l'a. fr. et m. fr.raïs « racine; rave » (v. raifort), à l'ital. raponzo (aussi raponzolo et raperonzolo), att. en Toscane dep. le xives. (ds O. Penzig, Flora popolare italiana, t. 1, p. 90 d'apr. FEW t. 10, p. 73b), dér. mal expliqué de rapa « rave » (v. ce mot et FEW, loc. cit.). |