| * Dans l'article "RAIL,, subst. masc." RAIL, subst. masc. A. − 1. a) Le plus souvent au plur. Chacun des deux profilés d'acier laminé qui, fixés sur des traverses en deux lignes parallèles et mis bout à bout, constituent le chemin de roulement des trains et des tramways en particulier. Poser des rails; rail luisant, rouillé, tordu; profil d'un rail; champignon, patin, semelle d'un rail; rail à ornière, en saillie; écartement des rails; véhicule sur rails. Au long des rails déserts du tramway « Montrouge-Gare-de-l'Est » revenaient les carrioles des maraîchers de Saint-Ouen (Hamp, Marée,1908, p. 53).Une équipe de terrassiers, portant pioches et pelles, cheminait sur le ballast entre les rails du chemin de fer (Duhamel, Notaire Havre,1933, p. 163).Les rails du funiculaire disparaissant sous le pavé de la montée Saint-Barthélemy, pour réapparaître de l'autre côté de la rue et s'enfoncer dans un tunnel dont on voyait béer la bouche noire (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 120). ♦ Rail conducteur, électrique. Rail par lequel passe l'énergie électrique destinée à alimenter la motrice. Synon. troisième rail.Ne pas toucher au rail électrique. Si tu aimes le cerfeuil, prends garde à la ciguë. Ces conseils ne sont point des proverbes (Alain, Propos,1933, p. 1160). − Loc. verb. fig. Quitter, sortir des rails. Sortir du droit chemin, du chemin tout tracé. S'ils [les maîtres] veulent exciter l'esprit d'une classe, ils y renoncent en face de sa paresse à sortir des rails (Cocteau, Diff. d'être,1947, p. 194).Remettre* sur rail, sur les rails. b) Au sing. Voie ferrée. Le tuilier se lève (...), il écoute le train battre le rail de son galop pesant, sous sa crinière de fumée (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 203). 2. P. méton. Transport par voie ferrée. La clientèle du rail, si elle n'augmente pas spectaculairement, reste importante (Defert, Pol. tour. Fr.,1960, p. 66). B. − P. anal. 1. Profilé de métal qui sert de guide à un mouvement de translation. Rail de rideau. L'appareil [excavateur] est muni de deux machines dont l'une sert à l'extraction et l'autre à la translation de l'appareil sur une voie de trois files de rails (Cahen, Bruet, Carrières,1926, p. 118).Chaque atelier est pourvu d'un treuil à main et d'un rail aérien qui se raccorde à un rail central permettant l'évacuation des carcasses jusqu'à la sortie de la salle ou jusqu'au frigorifique dont sont généralement pourvus les abattoirs modernes (Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 58). 2. Rail de sécurité. Bordure métallique de protection située le long d'une route ou d'une autoroute. Synon. glissière.Le cahier des charges n'oblige pas les sociétés concessionnaires d'autoroutes (en France) à équiper les terre-pleins centraux de plus de 5 m. de large de rails de sécurité (...) La pose de rails revient à 120.000 fr. le kilomètre pour une glissière double sur support unique (L'Action automobile et touristique,févr. 1978ds Gilb. 1980). 3. MAR. Chenal, couloir balisé ou non, imposé au trafic maritime, notamment dans la Manche. Au large d'Ouessant, les navires devront désormais défiler sur quatre « rails » nettement séparés par des zones interdites (Le Monde,3 janv. 1979ds Gilb. 1980). REM. Rail-route, railroute, subst. masc. et adj. inv.a) Subst. masc. Mode de transport des marchandises utilisant à la fois la voie ferrée et la route. (Dict. xxes.). b) Adj. inv. Relatif à ce mode de transport. Des itinéraires du froid sont établis comprenant des points fixes (...), des lignes suivies par un matériel spécialisé (navires, et assurant le relai, camions, wagons ou même remorques rail-route) (Wolkowitsch, Élev.,1966, p. 174).Un chantier rail-route où seront notamment traités les transconteneurs est également en cours d'aménagement à Saint-Pierre-des-Corps (Le Monde,9 févr. 1975, p. 22, col. 4). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑ:j], [ʀaj]. Homon. raille et formes de railler. Vieilli [ʀ
εl]. Voir Littré ,,d'autres prononcent [ʀ
εl] à l'anglaise``, Barbeau-Rodhe 1930 ,,rarement [ʀ
εl]`` et Buben 1935 § 206. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1817 « bande de métal servant de guide et de support aux roues d'un train » (B. de la Sté d'encouragement pour l'industr. nat., t. 16, n oCLX, p. 248: Note sur les rail-ways, ou chemins de fer [...] les plaques ou limandes de fer (rails), sur lesquelles doivent rouler les chariots); 1825 (Journal hebdomadaire des arts et métiers [...] de l'Angleterre, I, 251 ds Höfler Anglic.); b) 1826 « voie équipée de telles bandes, chemin de fer » (Extrait d'acte de cession de terrain par la ville de Lyon ds Wexler 1955, p. 51, note 41); c) 1898 « transport ferroviaire » (Mallarmé, Vers circonst., p. 103); 2. 1836 p. métaph. (Balzac, Corresp., p. 171: sortir des rails de la vertu). Empr. à l'angl.rail « barre de bois horizontale » (ca 1320) d'où spéc. « barre ou ligne continuelle de barres (de bois, puis de fer ou d'acier) servant de support et de guide aux roues des voitures » (1734) puis « chemin de fer, transport par chemin de fer » (1843) v. NED et NED Suppl.2; le m. angl. rail est issu de l'a. fr. reille « barre de porte, barre, barrière », du lat. regula « règle, barre » (FEW t. 10, p. 217a; T.-L. t. 8, col. 653). Fréq. abs. littér.: 327. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 34, b) 412; xxes.: a) 713, b) 710. Bbg. Bonn. 1920, p. 115. − Canyn (V.). Terminol. ferroviaire. Banque Mots. 1977, n o14, p. 140. − Darm. 1877, p. 257. − Wexler 1955, p. 44; pp. 50-60; p. 117, 128, 130. − Quem. DDL t. 28 (s.v. locomotif à vapeur). |