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RADIOMÈTRE, subst. masc.
A. − ASTRON., vx. Instrument qui servait à prendre, sur mer, la mesure méridienne des astres, du soleil en particulier. (Dict. xixes.).
B. − PHYS. Appareil destiné à détecter et, éventuellement, à mesurer l'intensité d'ondes ou de radiations d'origine électromagnétique ou acoustique. Moulinet du radiomètre; radiomètre acoustique, électromagnétique. Avec le radiomètre de Nichols (1901), au foyer d'un instrument de 60 cm d'ouverture, quelques étoiles seulement donnaient une déviation appréciable (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 548):
Il en est encore de même d'ailleurs avec un phare pourvu d'un réflecteur puisque la lumière n'est autre chose qu'une perturbation du champ électromagnétique. Ce phare devra reculer comme si la lumière qu'il envoie était un projectile. Quelle est la force qui doit produire ce recul? C'est ce qu'on a appelé la pression Maxwell-Bartholdi; elle est très petite et on a eu bien du mal à la mettre en évidence avec les radiomètres les plus sensibles; mais il suffit qu'elle existe. Poincaré, Valeur sc., 1905, p. 192.
Prononc. et Orth.: [ʀadjɔmεtʀ]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1. 1690 (Fur.: Radiometre. Instrument géométrique et astronomique qui sert à observer les hauteurs); 2. a) 1876 « instrument imaginé par M. Crookes, pour mesurer la force des rayons solaires » (Journ. offic., 1erjuin, p. 3750, 3ecol. ds Littré Suppl.); b) 1963 radiomètre acoustique (Lar. encyclop.). Formé des élém. radio-1* et -mètre*; au sens 2, cf. angl. radiometer (Crookes, 1875 ds NED).