| RACÉMIQUE, subst. et adj. CHIM., PHYS. I. − Subst. ,,Mélange équimoléculaire des deux antipodes optiques d'un composé actif sur la lumière polarisée`` (Adr.-Legr. 1981). La question de la nature des racémiques (J. Phys. et Radium, 1934, p. 137). II. − Adj. [En parlant d'une substance] Qui ne dévie pas le plan de polarisation de la lumière. Adrénaline, camphre, mélange racémique. L'acide tartrique droit se transforme en acide racémique qui est la combinaison à poids égaux de l'acide tartrique droit avec l'acide tartrique gauche (Pasteurds Travaux, 1895, p. 17).Se basant sur les découvertes de Biot et Arago, et de Herschel, il [Pasteur] fit cristalliser le tartrate double de sodium et d'ammonium racémique non optiquement actif en solution (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 353). ♦ Forme racémique. Forme d'une substance composée d'un mélange moléculaire égal des deux inverses optiques. La médullo-surrénale (...) reçut le nom d'épinéphrine, puis celui d'adrénaline. Elle a été obtenue par synthèse, sous sa forme racémique, par Stolz et Dakin en 1905 (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 751). Prononc. et Orth.: [ʀasemik]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1828 acide racénique [sic] (J.-L. Gay-Lussac ds Cours de chim., 24eleçon, 2 juill., p. 23); 2. 1956 forme racémique (Uv.-Chapman). B. Subst. 1932 « substance inactive sur la lumière polarisée formée par combinaison à molécules égales de deux inverses optiques » (Lar. 20e). Dér. sav. du lat. racemus « grappe (de raisin) »; suff. -ique*. DÉR. Racémisation, subst. fém.,,Transformation d'un composé optiquement actif en un composé racémique`` (Méd. Biol. t. 3 1972). − [ʀasemizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1904 (G.-A. Le Bel ds J. Chim. Phys., p. 341); dér. sav. de racémique, suff. -(a)tion*; déjà att. en 1895 en angl. (v. Ned Suppl.2, s.v. racemization). |