| RÔT, subst. masc. ART CULIN., vieilli A. − Pièce de viande (boucherie, volaille, gibier) cuite à feu vif et sans sauce, à la broche ou au four. Synon. rôti.Gros rôt (bœuf, veau, mouton, porc, gros gibier), petit, menu rôt (volaille, gibier à plumes). Le duc se mit à souper à fond: quatre potages, entrées, perdrix et faisans comme rôts (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 26). − Loc. fam. 1. Être à pot et à rôt dans une maison. Y vivre, y manger quand on veut. Être à pot et à rôt avec qqn. Être très familier avec quelqu'un. [Godefroid:] − (...) je passerai la soirée chez monsieur Bernard... [La Vauthier:] − Ah! bien, vous êtes donc son cousin, que vous voilà dès le second jour à pot et à rôt avec lui (Balzac, Initié, 1848, p. 401). 2. Manger son pain à la fumée* du rôt. B. − Service qui, dans les repas importants, suit celui des potages et des entrées. On en est au rôt (Ac.). Prononc. et Orth.: [ʀo]. Homon.: rhô, ros, rot1. Ac. 1694, 1718: rost; dep. 1740: rôt. Étymol. et Hist. 1. Ca 1120 « gril » (Benedeit, S. Brendan, éd. I. Short et Br. Merrilees, 1373); 2. a) 1160-74 « viande rôtie » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 2912); b) 1666 « service qui suit celui des potages et les entrées » (Boileau, Satires, éd. A. Cahen, III, 88); c) 1668 « repas (en général) » (La Fontaine, Fables, I, 9, éd. H. Régnier, t. 1, p. 87). Déverbal de rôtir*. Fréq. abs. littér.: 16. |