| RÉPRIMANDE, subst. fém. A. − Remontrance que l'on fait à une personne sur qui on a autorité pour lui reprocher une faute, un manquement. Synon. admonestation, blâme, (pop.) engueulade, répréhension, reproche.[J'] ai vu des religieux recevoir humblement, face contre terre, et sans broncher, la réprimande injuste d'un supérieur appliqué à briser leur orgueil (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1034).Je m'avouai pour la première fois combien les cris, les récriminations, les réprimandes qu'à l'ordinaire j'encaissais en silence m'étaient pénibles à supporter (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 149). SYNT. Réprimande amicale; réprimande pour négligence; douce, injuste, juste, sévère, verte réprimande; air, ton de réprimande; accepter une réprimande; faire, infliger une réprimande à qqn; adresser des réprimandes à qqn; courber le front sous la réprimande. B. − DROIT 1. ADMIN. ,,Peine disciplinaire qu'inflige un Conseil de l'ordre des avocats, une Chambre d'avoués, de notaires, un Conseil de discipline, etc.`` (Ac. 1935). 2. PÉNAL. Blâme infligé par le juge de police à un mineur ayant commis une contravention. (Ds Lar. encyclop., Lexis 1975). 3. MILIT. ,,Punition disciplinaire non restrictive de liberté, pouvant être infligée par son chef de corps à un officier ou à un sous-officier`` (Lar. encyclop. Suppl. 1968). Prononc. et Orth.: [ʀepʀimɑ
̃:d]. Ac. 1694, 1718: reprimande; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. a) 1549 réprimande « blâme qu'on adresse à quelqu'un pour une faute ou un manquement » (Est., s.v. réprimer); 1588 réprimande (Montaigne, Essais, III, 5, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 2, p. 856); b) 1802 dr. (Bulletin des lois, 4 avr. d'apr. Lar. Lang. fr.). Empr. au lat.reprimenda [culpa] « [faute] qui doit être réprimée », adj. verbal fém. de reprimere (réprimer*). Fréq. abs. littér.: 151. |