| RÉPONDEUR, -EUSE, adj. et subst. masc. I. − Adjectif A. − Qui réagit à un appel, à une sollicitation. Mais comment arracher de ce froc, ce cri du corps, d'ordinaire si exact répondeur à l'appel impudique? Sa perversité fut le tremplin qui d'un ressaut la lança tout entière à l'extrême de la passion (Péladan, Vice supr., 1884, p. 282). B. − Qui réplique avec effronterie et impertinence aux observations qui lui sont faites. Je n'étais point répondeuse, je ne connaissais pas la colère, je ne me souviens pas d'en avoir eu la plus légère velléité pendant les trois ans que j'ai passés au couvent (Sand, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 114).Jaloux, méfiant, irritable, il aime avant l'âge la controverse; il est « répondeur » et « raisonneur », plein de morgue sous le châtiment, coutumier de l'école buissonnière (Mounier, Traité caract., 1946, p. 555). II. − Subst. masc., RADIO-ÉLECTR. Appareil conçu pour enregistrer la réception d'un écho radar sur un obstacle mobile ou passif. Les radars de port (...) sont doublés par des répondeurs placés sur les balises et les bouées importantes. Ces derniers appareils, tels des radars en miniature, émettent des signaux de façon continue (M. Benoist, Pettier, Transp. mar., 1961, p. 194). − TÉLÉCOMM. Répondeur automatique. ,,Dispositif utilisé sur les réseaux commutés téléphoniques et télex pour permettre automatiquement la réception à l'écoute et/ou émettre un message préenregistré quand le poste est appelé`` (Delam. Télém. 1979). Répondeur-enregistreur. Le système Phonex (...) fonctionne comme un répondeur-enregistreur. Il comporte des « cases » dans lesquelles on peut stocker des messages vocaux en mode numérique (Le Monde dimanche, 13 févr. 1983, p. IV, col. 5).Répondeur téléphonique. Mais de simples répondeurs téléphoniques n'auraient-ils pu suffire pour ce genre de services? (Le Monde dimanche, 13 févr. 1983, p. IV, col. 2). Prononc. et Orth.: [ʀepɔ
̃dœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. A. 1. 1176 subst. masc. « celui qui donne une réponse » (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 2833: Bien fist li vaslez son message... Mes ne trueve respondeor... Et quant vit que tuit se teisoient...); 2. 1855 adj. fém. « qui répond avec impertinence » (Sand, loc. cit.); 1878 adj. masc. (Lar. 19eSuppl.). B. 1949 technol. subst. « émetteur-récepteur radio » (Nouv. Lar. univ., p. 648b). Dér. de répondre*; suff. -eur2*. |