| RÉINVESTIR, verbe trans. Investir de nouveau. A. − [Corresp. à investir3; le compl. désigne des capitaux] ÉCON. Réinvestir des fonds; réinvestir dans des actions. Les cargos hollandais et norvégiens sillonnaient les mers, ce qui était une source de profits considérables, que l'on pouvait réinvestir ailleurs (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p. 398). − Empl. pronom. à sens passif. Spontanément, beaucoup de capitaux, importés ou formés sur place, s'investissent ou se réinvestissent aux lieux où se dessinent les perspectives du plus grand gain (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 253). B. − [Corresp. à investir1; le compl. désigne l'homme] Revêtir de nouveau quelqu'un d'un pouvoir, d'une qualité. Le général de Gaulle (...) avait démissionné avec l'ensemble du GRPF. Aussitôt réinvesti par le vote de l'Assemblée dans les termes de la loi du 2 novembre 1945, il avait formé un gouvernement (Vedel, Dr. constit., 1949, p. 307). Prononc.: [ʀeε
̃vεsti:ʀ], (il) réinvestit [-ti]. Étymol. et Hist. 1. 1845 (Besch.: Réinvestir. Investir de nouveau. Mettre de nouveau en possession); 2. 1955 écon. (Industr. fr. bois, p. 26). Dér. de investir*1 et 2; préf. ré-*. DÉR. Réinvestissement, subst. masc.,écon. [Corresp. à investissement2] Action d'investir de nouveau; résultat de cette action. Ils mobilisent les épargnes locales des secteurs industriels, soit pour les réinvestissements sur place, soit pour des opérations spéculatives (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 254).− [ʀeε
̃vεstismɑ
̃]. − 1reattest. 1964 (id.); de réinvestir, suff. -ment1*. |