| RÉCAPITULATION, subst. fém. A. − Action de reprendre point par point, résultat de cette action. Récapitulation d'un compte; récapitulation exacte, fausse, incomplète. Dans la tranchée même, nous n'avons pas eu beaucoup de pertes... L'on m'avait prévenu; mais cela ne m'empêchait pas, quand je faisais mes récapitulations, d'être étonné. À peine plus que dans ce qu'on appelle un secteur tranquille (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 201). − P. ext. Résumé, sommaire, abrégé. Ce résumé de la situation, cette récapitulation des revirements et des travers, quelle actrice pourrait jouer cela, sauver cela? (Gide, Retour Tchad, 1928, p. 983). − RHÉT. Figure par laquelle dans une péroraison, on énumère les points principaux du discours. La récapitulation est un moment essentiel du discours classique (...). Dans les limites de la phrase, elle est l'inverse de la régression (Dupr.1980). B. − Action de rappeler, de passer en revue dans sa mémoire des faits, des événements. La tête appuyée sur mes poings, lorsque je ne me frappe pas la poitrine, je fais la récapitulation de ma vie entière, ou, pour parler plus clairement, mon examen de conscience (Jouy, Hermite, t. 5, 1814, p. 298).La récapitulation que je faisais des déceptions de ma vie, en tant que vécue (Proust, Temps retr., 1922, p. 877). Prononc. et Orth.: [ʀekapitylasjɔ
̃]. Ac. 1694: recapitulation; dep. 1718: ré-. Étymol. et Hist. xiiies. [ms.] rekapitulation de l'histoire (Rom. Kanor, BN 1446, fol. 2 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. chrét.recapitulatio « action de reprendre à la tête, au début » (iies. St Irénée), p. ext. « rappel de ce qui précède, résumé » (ives., St Jérôme ds Blaise Lat. chrét.). Fréq. abs. littér.: 40. Bbg. Vaganay (H.). Qq. mots peu connus. In: [Mél. Chabaneau (C.)]. Rom. Forsch. 1907, t. 23, p. 228. |