| RÉÉQUILIBRER, verbe trans. Redonner de l'équilibre à, rétablir l'équilibre de, stabiliser à nouveau. Le monde des dieux, de la puissance, reste complémentaire de celui des vivants, rééquilibre les désarrois, les conflits sociaux (Philos., Relig., 1957, p. 48-4).V. réensemencer ex. de Quillet Méd. 1965.− Empl. pronom. Les centres corticaux agissent dans leur unité, comme des champs de forces qui se rééquilibrent d'eux-mêmes (Ruyer, Cybern., 1954, p. 56). − FIN., ÉCON. POL. Balances des paiements équilibrées et rééquilibrées par les prix (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 602).Il faut néanmoins souhaiter (...) que la répartition sociale des charges soit rééquilibrée par une refonte d'ensemble des fiscalités foncières (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 366). − Part. passé en empl. adj., POL. Nouvelle poussée socialiste, tassement des suffrages communistes, globalement, bond en avant d'une gauche plus que jamais rééquilibrée (Le Point, 15 mars 1976, p. 50, col. 1). Prononc.: [ʀeekilibʀe], (il) rééquilibre [-li:bʀ
̥]. Étymol. et Hist. 1942 pronom. (G. Dumézil, Horace et les Curiaces, Gallimard, p. 9 ds Quem. DDL t. 21); 1946 trans. (Mounier, Traité caract., p. 172). Dér. de équilibrer*; préf. ré-*. DÉR. Rééquilibrage, subst. masc.Action de rééquilibrer; résultat de cette action. Rééquilibrage électoral, politique, syndical; rééquilibrage des marchés. La famille de 2,5-3 enfants, nécessaire au rééquilibrage de la démographie française, il faudra qu'ils [les couples] la choisissent, et non pas qu'elle soit choisie pour eux (Le Nouvel Observateur, 16 févr. 1976, p. 60, col. 3).Rééquilibrage de la gauche, aux dépens du parti communiste (Le Point, 15 mars 1976, p. 50, col. 3).− [ʀeekilibʀa:ʒ]. − 1reattest. 1954 (Ruyer, loc. cit.); de rééquilibrer, suff. -age*. |