| RÉÉDITER, verbe trans. Éditer de nouveau; établir une nouvelle édition. Rééditer un ouvrage épuisé. Sommes sortis de la bibliothèque après avoir noté de consulter l'édition de Segrais que je pense à rééditer, avec une introduction sur ce Normand (Barb. d'Aurev.,Memor. 3, 1856, p. 50).Les collections se multiplient, comme celle de la Pléiade qui réédite tous nos classiques depuis Rabelais et Montaigne jusqu'à Gide (Mauriac,Journal occup., 1942, p. 321).− Au fig., fam. Redire (quelque chose), renouveler (une action). Mrs Edith, à ce propos, réédita l'expression de son admiration pour le gentleman héroïque qu'était M. Robert Darzac (G. Leroux,Parfum, 1908, p. 118).Il s'agissait de rééditer la manœuvre initiale que nous avions tentée (Joffre,Mém., t. 1, 1931, p. 346). Prononc. et Orth.: [ʀeedite], (il) réédite [-dit]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1842 « éditer de nouveau » (Proudhon, Corresp., 31 juill., t. 2, 1875, p. 57); 2. 1884 fig. (Péladan, Vice supr., p. 103: Satan, Altesse, ne se réédite plus); 1890 (Goncourt, Journal, p. 1134: un vieux mot réédité ce soir, mais vraiment drôle). Dér. de éditer*; préf. ré-*. Fréq. abs. littér.: 46. |