| RÂLE1, subst. masc. ZOOL. Oiseau échassier migrateur de la taille d'une bécasse, aux doigts allongés, aux mœurs très cachées, dont certaines espèces vivent dans les marais ou près des étangs et d'autres en plein champ. Parmi les oiseaux aquatiques, nous citerons (...) une multitude de sternes, mauves (...) hérons, râles, huitriers (Freycinet, Voy. terres austr., 1815, p. 162).Ce paysan croit que le râle est le mâle de la caille, et il ignore que la caille est un oiseau migrateur (Renard, Journal, 1901, p. 683).Il avait battu le marais de la Téchoueyre, toute la matinée. − Rien! des râles qui se levaient au diable (Mauriac, Myst. Frontenac, 1933, p. 124).♦ Râle de genêts, râle des genêts. Râle au bec court, au plumage brun jaunâtre − les ailes étant brun-roux − dont la chair est appréciée. Synon. roi de caille (v. caille1).Le râle des genêts arrive en mai avec les cailles et s'en retourne avec elles en septembre. Il est fin et délicat, et on n'en fait usage que rôti (Audot, Cuisin. campagne et ville, 1896, p. 264).Autrefois chassé, le râle des genêts, encore appelé râle des prés ou râle rouge, qui niche en France de mai à octobre, est maintenant protégé (Lar. agric.1981). ♦ Râle d'eau. Râle au bec long, au plumage brun et à flancs barrés de noir et de blanc. Le râle d'eau (...) habite les marais et s'accommode comme les canards (Audot, loc. cit.). Le râle d'eau (...) peut être chassé, mais il est considéré comme un piètre gibier (Lar. agric.1981). REM. Rallidés, subst. masc. plur.Famille d'oiseaux aux ailes courtes, à tête petite et à bec dur et pointu dont le type est le râle. Outre 10 espèces de Foulques, caractérisées par des pattes avec des palmures aux doigts et vivant plus ou moins sur l'eau libre, tous les autres Rallidés vivent très cachés dans la végétation des bords de l'eau et des marais (J. Hanzak, J. Formanek, Encyclop. des oiseaux, 1981 [1976], p. 141). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑ:l]. Ac. 1694, 1718: rasle; dep. 1740: râle. Étymol. et Hist. Fin xiies. rasle (Richeut, éd. I. C. Lecompte, 413 ds Rom. R. t. 4, p. 278); ca 1300 raalle (Macé de La Charité, Bible, éd. P. E. R. Verhuyck, II, 6493: Li raalles est uns oyseaux [lat. Larus]); 1476 rale (Comptes du roi René, éd. G. Arnaud d'Agnel, t. 1, p. 153). Prob. issu de râler* doublet de racler*, à cause du cri de cet oiseau, cf. l'a. prov. rascla « id. » fin xiiie-déb. xives. (Frère Philippe, Les Merveilles de l'Irlande, éd. J. Ulrich, 1892, p. 19, ligne 17), de rasclar « racler » ibid. V. aussi Dauzat ds Fr. mod. t. 17, pp. 163-164. Bbg. Dauzat (A.). Notes étymol. Fr. mod. 1949, t. 17, pp. 161-164. |