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QUOI, pron. interr. et rel.
I. − Pron. interr. ou exclam., porteur du genre inanimé
A. − [En interr. dir.]
1. [Régime prép.] De quoi parlez-vous? De quoi se mêle-t-il? De quoi donc avez-vous peur? (Zola,Bonh. dames, 1883, p. 673).À quoi s'amuse cet homme? (Malègue,Augustin, t. 2, 1933, p. 214).
Pop. Quoi que. Puisqu'il n'souffre pu, c't'homme, à quoi qu'ça sert de l'laisser dans l'lit? (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Réveillon, 1882, p. 54).Ce pain? Qu'est-ce que c'est, le pain? Avec quoi que c'est-i fait, le pain? (Claudel,Tête d'Or, 1901, 3epart., p. 262).
2. [Régime dir. ou attribut]
a) [De l'inf. ou du gérondif] Pour aller où, pour quoi faire? (Zola,L'Œuvre, 1886, p. 369).Et en quoi f'sant qu'y a du bon? (Courteline,Train 8 h 47, 1888, 1repart., 6, p. 66).Le pouls est tellement faible... Quoi lui faire? (Romains,Hommes bonne vol., 1938, p. 34).
[Peut se trouver rejeté en fin de phrase] Adèle: Attendre quoi? Monsieur et Madame viennent de sortir (Becque,Parisienne, 1885, ii, 3, p. 289).
b) Pop. [En tête de phrase avec un verbe pers.] Qu'est-ce que. Quoi tu viens foutre? (Céline,Mort à crédit, 1936, p. 517).
Pop. Quoi que. Et si vous n'avez pas vu, quoi donc que vous avez cru entendre? (Bernanos,Crime, 1935, p. 740).
[En fin de phrase, après un verbe pers., empl. sous l'accent en tant que forme tonique de que] Recueillies par le Christ, elles seraient devenues quoi, ces malheureuses? (Huysmans,En route, t. 1, 1895, p. 98).
3. [Suj.] Quelque chose ne te plaît pas? Quoi?
[Peut figurer dans une prop. à verbe explicite, pour peu qu'il soit séparé de celui-ci par un mot ou une prop. en incise] Quoi donc t'étonne? (Flaub.,MmeBovary, t. 2, 1857, p. 228).Quoi, dans la vie, lui donnait le droit de parler ainsi? (Daniel-Rops,Mort, 1934, p. 372).
B. − [En interr. indir.]
1. [Régime prép.] Seule, la religieuse savait à quoi s'en tenir: elle avait l'habitude (Martin du G.,Thib., Sorell., 1928, p. 1158).Gilbert devrait comprendre à quoi il s'expose (Arland,Ordre, 1929, p. 244).
[Après le présentatif voici ou voilà] Voici en quoi ses parents l'avaient contrarié dans ses goûts (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Boitelle, 1889, p. 271).
2. [Régime dir. d'un inf.] Quand on les interroge sur des questions capitales... c'est une vraie pitié... Ils ne savent jamais quoi répondre (Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p. 217).
3. Fam. [Régime dir. d'un verbe pers.] Ce que. Je n'ai pas besoin de te dire Quoi me font faire tes... (Ponchon,Muse cabaret, 1920, p. 104).
C. − [Dans des empl. ell. surtout dans la lang. parlée]
1. [Invite à expliquer les raisons d'une interpellation] César: Quoi? Panisse: Depuis l'âge des chaussettes, tu m'empoisonnes, tu me tyrannises, tu me tortures, tu me supprimes! (Pagnol,Fanny, 1932, ii, 7, p. 149).
[Permet d'interroger sur un élément mal compris ou insuffisamment déterminé dans l'énoncé de l'interlocuteur]
[Sur un mot ou une phrase échappée à l'attention de celui qui interroge] − Elle est à l'Olympia. − Quoi? − Elle est à l'Olympia... et moi j'ai filé (Martin du G.,Devenir, 1909, p. 32).
[Sur un élément qui ne renvoie pour le locuteur à rien de précis] « On vous jouera un sketch. » Lecouvreur arrondit les yeux: « Un quoi? » (Dabit,Hôtel Nord, 1929, p. 171).Amédée: Ce sera l'autre? L'autre quoi? Le capitaine: L'autre femme, à la fin! Ne faites pas l'innocent (Audiberti,Quoat, 1946, 1ertabl., p. 16):
1. Il indique ses sources: − L'adjudant commandant le détachement de territoriaux qui fait les corvées au Q.G. du C.A. − Au quoi? − Au quartier général du corps d'armée... Barbusse,Feu, 1916, p. 46.
[Sur un compl. qui reste inexprimé] Je ne dirai pas que j'étais malheureuse. J'attendais. Quoi? Est-ce qu'on sait? (Maran,Batouala, 1921, p. 44):
2. − Mon cher, je n'ai pas pu, j'ai été empêchée. − Par quoi? − Par des... occupations. Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Épingle, 1885, p. 1091.
[Sur une prop. qui reste implicite] − Bah! Ce n'est pas la première fois. − Que quoi?... − Que je suis restée (Rolland,J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 331).
2. [En début de phrase pour marquer l'étonnement] Quoi! Quoi! qu'est-ce que c'est? Y a-t-il eu délit, oui ou non? (Genevoix,Raboliot, 1925, p. 45).Quoi, cette note presque gaie dans le plus grand drame de l'histoire? (Faure,Espr. formes, 1927, p. 211).
3. [Pour réfuter une objection possible ou pour motiver ce qu'on fait] Augustin se sentait ridicule. Mais quoi?... ce ne serait pas pour bien longtemps (Malègue,Augustin, t. 2, 1933, p. 57).
[En fin de phrase ou en incise, pour établir une connivence avec l'interlocuteur à propos de l'identification de ce dont il s'agit] Oui, un remède pour guérir cette chose du chat. Un bibelot quoi, je ne sais pas au juste (Giono,Colline, 1929, p. 66).
4. Fam. [Pour manifester la menace, le défi] De quoi? − À propos, Demachy, c'est ton tour de corvée. Tu prendras un sac et tu iras aux distributions... − De quoi? (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 24).Alors je suis descendu et je lui ai dit: « Assez, ça vaut mieux, ou je vais te mûrir. » Il m'a répondu: « De quoi? » (Camus,Étranger, 1942, p. 1143).
5. Fam. [Dans une interr. alternative] Ou quoi? Synon. oui ou non?Ça m'a l'air d'un garçon pas ordinaire. Arrivé à pied, ou quoi? (Bernanos,Crime, 1935, p. 746).
6. Fam. [En fin de phrase résumant une énumération] Tout ce qu'ils possédaient, leur campagne, les charrettes, brancards en l'air, leurs enclos, la route, les arbres et même les vaches, un chien avec sa chaîne, tout quoi (Céline,Voyage, 1932, p. 17).
7. Quoi de + adj.Qu'y a-t-il de, qu'est-il de + adj. Quoi de neuf? Quoi de plus drôle, par exemple, que ce mariage (Radiguet,Bal, 1923, p. 18).Quoi d'étonnant qu'elle ait envie de tout briser? (Maritain,Primauté spirit., 1927, p. 155).
8. À quoi bon.Que sert-il de? À quoi bon se mêler de leurs affaires? (Zola,Nana, 1880, p. 1281).À quoi bon? Qui pourrait entrer? Papa! Ah bien oui! (Colette,Cl. école, 1900, p. 38).
Empl. subst. Au fond, un vide secret, un « à quoi bon », caché; peut-être le sentiment du bonheur qu'il n'avait pas su saisir (Rolland,J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1255).Sans cesse m'arrête un « à quoi bon? » qui me fait, depuis quelque temps, reculer devant l'effort (Gide,Journal, 1933, p. 1165).
9. Je ne sais quoi.Quelque chose que je ne suis pas en mesure de préciser. Il y a une dissertation sur l'amour, une dissertation amenée par je ne sais quoi dans son esprit (Goncourt,Journal, 1894, p. 597).Ah! Cette tare de l'instruction! Je ne sais quoi me trahissait (Frapié,Maternelle, 1904, p. 4).Elle trouvait à me représenter que je ne sais qui ou quoi attendait cependant après moi (Gide,Symph. pastor., 1919, p. 889):
3. J'ai reçu de vous, le 23, douze lignes d'une écriture plutôt atroce et signées illisiblement, qui paraissent avoir été écrites au café, dans un mouvement soudain, sous l'empire de je ne sais quoi. Bloy,Journal, 1900, p. 313.
Je ne sais quoi de + adj.Il ne me déplaît pas... dans sa vulgarité même, il dégage je ne sais quoi de puissant (Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p. 31).
[Prend la place d'un élément qu'on ne saurait préciser] Dans les rues pavoisées, des oisifs badaudent, car c'est demain la saint je ne sais quoi (Colette,Cl. école, 1900, p. 180).
Empl. subst. Judith: Quel je ne sais quoi? Merckens, à mi-voix: Le diable au corps (Becque,Corbeaux, 1882, i, 6, p. 84).Toutefois, ce je-ne-sais-quoi par lequel nous devinons que l'être est, ce je-ne-sais-quoi est de tous le plus indéterminé et le plus suprêmement laconique (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 16).
II. − Pron. rel. prép.
A. − [L'antécédent est un mot neutre ou indéf.] Tout ce à quoi elle tenait, elle le connaissait par cœur (Radiguet,Bal, 1923, p. 57).
B. − [P. arch., l'antécédent est un nom de chose] André Gide, pour qui l'art est la seule contrainte acceptable et devant quoi toute morale doit fléchir (Massis,Jugements, 1924, p. 12):
4. Toile blanche des longs dimanches de l'automne Dont la blancheur fait voir que le cœur est en sang, Contraste grâce à quoi la plaie est évidente Et saigne en rouges flots parmi le linge blanc. Rodenbach,Règne sil., 1891, p. 114.
C. − [Après la loc. prép. faute de ou le part. prép. moyennant; l'antécédent est une prop.] Il s'était engagé à ne pas se servir de ces pièces moyennant quoi, d'ailleurs, le gouvernement en a fait usage tout de même (Clemenceau,Vers réparation, 1899, p. 276).
Rem. Dans l'ex. suivant, quoi est, par exception, rel. non prép.; suivi de d'autre, il se substitue à que dans ce que: La prochaine fois, tu me parleras encore de Hérold, de Quillard, ou de ce quoi d'autre que tu auras sous la main (Gide, Corresp. [avec Valéry], 1898, p. 311).
III. − Pronom. indéf.
A. − [Dans les loc. concess. quoi que et quoi qui]
1. Quoi que. Quelle que soit la chose que. Je sentais, quoi qu'on fît pour nous égayer, la solitude et la sauvagerie de ce recoin de la terre (Loti,Mariage, 1882, p. 127).Quoi qu'il fasse, il se sent goujat, et il est inconsolable de ne traîner derrière lui qu'une goujate multitude (Bloy,Journal, 1900, p. 226).Quoi que tu veuilles, quoi que tu fasses, tu te mens dans le mensonge (Foch,Mém., t. 1, 1929, p. 11).
Quoi qu'il en soit. En tout état de cause. Quoi qu'il en soit, voici, grâce à M. Pierre-Quint, une question bien posée (Bremond,Poés. pure, 1926, p. 106).
2. Rare, littér. Quoi qui. Quoi qui arrive, rien ne pourra m'enlever cela (Montherl.,Pte Inf. Castille, 1929, p. 640).
B. − [Dans la loc. quoi que ce soit; en cont. « forclusif »] Synon. quelque chose (qui est vieilli ou littér. dans cet usage).
1. [En prop. interr. ou en prop. hyp.] S'il venait à manquer quoi que ce soit dans la maison, elle n'avait qu'à le dire (Guèvremont,Survenant, 1945, p. 101).
[En dehors du cadre strict de la prop. hyp.] Croire que l'on peut arriver à la perfection en quoi que ce soit, en n'ayant plus de regards que pour cela c'est le fait d'une petite intelligence (Gide,Journal, 1889, p. 822):
5. Méphistophélès déjoue l'esprit lui-même, comme le plus grand des ridicules, quand il fait prendre un intérêt sérieux à quoi que ce soit au monde, et surtout quand il nous donne de la confiance en nos propres forces. Staël,Allemagne, t. 3, 1810, p. 72.
[Dans une alternative] Dis-moi, comment est-ce qu'il faut faire et par où commencer? Mais que tu nommes le bonheur de l'homme bien-être ou quoi que ce soit d'autre, j'ai dit qu'il n'était pas une fin en soi (Claudel,Ville, 1901, iii, p. 487).
[Dans une phrase injonctive] Allons: dites quoi que ce soit! Nous ferez-vous attendre longtemps? (Claudel,Ville, 1893, ii, p. 360).
2. [Après une princ. nég. ou une situation équivalente]
[Après une princ. nég.] Notre romancier ne voit pas « en quoi le fait d'habiter Sarcelles » a quoi que ce soit de déprimant (Le Monde, 4 juill. 1964, p. 9, col. 3).
[Après non, non que, non pas que] Non point sollicité de briguer d'eux quoi que ce soit (Saint-Exup.,Citad., 1944, p. 626).
[Après trop... pour] Mais je suis un trop vieux routier pour me scandaliser de quoi que ce soit (Claudel,Corresp.[avec Gide], 1914, p. 220).
[Après un adj., un subst. ou un verbe de sens nég.] Le prince d'Agrigente était (...) entièrement dépourvu de quoi que ce fût de princier (Proust,Guermantes 2, 1921, p. 433).Vouloir détruire ou abolir quoi que ce soit, c'est folie (Massis,Jugements, 1923, p. 99).
3. [Après avant de ou avant que] Avant de faire quoi que ce soit, Madame, pensez à vos voisins (Fargue,Piéton Paris, 1939, p. 231).
4. [Après sans ou sans que] :
6. Nous avons vécu quelque temps heureux. Nous avons eu un fils le 24 juillet 1925. Puis brusquement, sans la moindre explication, et sans que j'ai [sic] à me reprocher quoi que ce soit, mon mari m'a laissée alors que l'enfant était âgé de quinze mois. L'Astrologie à l'œuvreds Horoscope, avr. 1964, n o169, p. 47.
C. − Fam. [Dans la tournure comme quoi]
1. [Introduisant une interr. indir.] Synon. de comment.Germain raconta comme quoi il avait été forcé de ramener la petite Marie (Sand,La Mare au diable, XV ds Grev.1969, § 995).
2. [Introduisant une rel.] Synon. de selon lequel, suivant lequel.Le colonel Renaud a fait un rapport comme quoi la visite du général Bübrer a peut-être contribué (X. E.P., 10 août 1938ds Dam.-Pich. t. 7 1940, § 3107).
[L'antécédent peut être toute une prop.] Synon. de ce qui prouve que, ce qui permet de dire que, à la suite de quoi je puis dire que.Et Démophon grandit, vécut, souffrit, mourut en effet comme un homme. Comme quoi il faut laisser faire les dieux (Guéhenno,Journal « Révol. », 1938, p. 113):
7. Avec la musique en plus, un haut-parleur qui bramait « ô mon amour, à toi toujours », il y avait vraiment de quoi laisser courir le long de son échine le frisson de la douce existence; et comme quoi il est prouvé qu'on peut très bien ne pas penser à la mort de Louis XVI, et tout de même continuer à exister avec au moins une apparence humaine, et du plaisir dans le cœur. Queneau,Pierrot, 1942, p. 23.
D. − [Dans la loc. pronom. indéf. n'importe quoi] J'avais envie d'embrasser quelque chose, n'importe quoi: c'était l'amour qui préparait son piège (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Print., 1881, p. 387).On ne devrait jamais acheter rien qu'avec de l'amour. N'importe qui, n'importe quoi devrait toujours être à celui qui l'aime le mieux (Gide,Journal, 1896, p. 89).
E. − [Dans la tournure de quoi]
1. De quoi + inf.Ce qu'il faut, ce qui est nécessaire pour + inf. A-t-il de quoi vivre? J'ai de quoi rêver, de quoi m'émouvoir (Colette,Sido, 1929, p. 121).V. supra ex. 7.
2. Il n'y a pas de quoi + inf.Il n'y a pas lieu de. Laissez-moi tranquille, il n'y a vraiment pas de quoi mousser parce que j'ai déchiffré quelque chose (Colette,Cl. école, 1900, p. 29).Il n'y a pas de quoi, vraiment, être si fière d'une maison (Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p. 24).
[En réponse à des remerciements ou à des excuses dont on dit, par politesse, qu'ils n'ont pas de raison d'être] Le gamin haussa les épaules, disant: « Il n'y a pas de quoi! » Je lui aurais flanqué une gifle avec satisfaction (G. Leroux,Myst. ch. jaune, 1907, p. 60).
3. Fam. Avoir de quoi.Avoir les moyens. Il est honnête, il a donc de quoi (Augier,Effrontés, 1861, iii, 8 ds Le Bidois 1967, § 536).
Rare, en empl. subst. Vous avez bien le temps et le de quoi, marmonnait le vieux (Malègue,Augustin, t. 1, 1933, p. 205).
Prononc. et Orth.: [kwa], homon. coi. Ac. 1694, 1718: quoy; dep. 1740: quoi. Étymol. et Hist. A. Pron. interr. 1. a) ca 1050 en syntagme prép., dans le style dir. (Alexis, éd. Chr. Storey, 131); b) ca 1170 id., dans le style indir. (Beroul, Tristan, éd. E. Muret, 3412); 2. a) ca 1170 sans prép. (= pron. interr. que) (Rois, éd. E. R. Curtius, p. 13); b) ca 1180 ell., interj. (Marie de France, Fables, II, 18 ds T.-L.). B. Pron. rel. en syntagme prép. 1. 1174-76 avec un antécédent désignant une chose ou, en a. fr., une pers. (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2991); 2. a) ca 1165 se rapportant à ce qui vient d'être dit, à la situation, etc. ici spéc. i ot de quei « il y avait de quoi, il y avait une bonne raison pour cela » (Troie, éd. L. Constans, 11946, t. 2, p. 207); 1773 il n'y a pas de quoi (D'Alembert, Lettre à Voltaire, 9 janv. ds Littré); b) 1176-81 de coi « ce qu'il faut pour cela » avoir de coi « avoir les moyens pour faire cela » (Chrétien de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 4834); 1260 avoir de coi « avoir les moyens, être assez riche » (E. Boileau, Métiers, XXIV, I, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, p. 53). C. Rel. indéf. 1179 loc. quei que « quelle que soit la chose que » (Philippe de Thaon, Comput, 3315, ibid.); fin xives-déb. xves. quoy que ce soit (Quinze joies de mariage, éd. J. Rychner, XI, 113); 1580 quoy qu'il en soit (Montaigne, Essais, I, 17, éd. P. Villey, p. 74). Du lat. quid « quoi, quelle chose » neutre du pron. interr. quis « qui ». Fréq. abs. littér.: 30 603. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 33 039, b) 37 993; xxes.: a) 45 624, b) 54 166. Bbg. Bonnard (H.). Le Système des pron. qui, que, quoi en fr. Fr. mod. 1961, t. 29, pp. 168-182, 241-251. − Breazeale (E.). Some observations on a modern colloquial use of quoi. Mod. Lang. J. 1939, t. 23, pp. 608-609. − Gougenheim (G.). L'Emploi des pron. interr. que et quoi devant l'inf. In: [Mél. Iordan (I.)]. Bucarest, 1958, pp. 351-355; les Pron. interr. que et quoi. Fr. mod. 1949, t. 17, pp. 85-90. − Henkel (W.), Muller (Ch.). Ce dont-de quoi. Praxis. 1972, t. 19, pp. 220-221. − Heriau (M.). Le Verbe impersonnel en fr. mod. Lille-Paris, 1980, t. 1, p. 334, 486; t. 2, pp. 922, 923. − Hirschbühler (P.). La Synt. des rel. indépendantes. In: [Mél. Pohl (J.)]. Bruxelles, 1980, pp. 115-130. − Jokinen (U.). Les Rel. en m. fr. Helsinki, 1978, pp. 23-24, 44-46, 98-119. − Koopman (H.). Qq. probl. concernant que/quoi... In: Lefebvre (Cl.). La Synt. comparée du fr. standard et pop. S.l., 1982, t. 1, pp. 135-166. − Martin (R.). Le Mot rien et ses concurrents en fr. Paris, 1966, pp. 75-81; Qq. réflexions sur le système rel.-interr. qui/cui//que-coi en anc. fr. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1967, t. 5, pp. 97-122. − Moignet (G.). Le Système du parad. qui/que/quoi. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1967, t. 5, n o1, pp. 75-95. − Morel (M.-A.). Ét. sur les moy. gramm. et lex. propres à exprimer une concess. en fr. contemp. Thèse, Paris, 1980, pp. 270-271, 425-433, 456-457. − Obenauer (H.-G.). Ét. de synt. interr. du fr.: quoi, combien et le complémenteur. Tübingen, 1976, pp. 82-132. − Quem. DDL t. 19. − Sandfeld (Kr.). Synt. du fr. contemp. 1. Les Pron. Paris, 1965, pp. 320-327; p. 353, 375, 377, 379. − Schalk (F.). Nochmals zum je ne sais quoi. Rom. Forsch. 1974, t. 86, pp. 131-138.